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Titre du blog : Amour, Drogue et Rock n' Roll
Auteur : laplumenoire
Date de création : 22-02-2009
 
posté le 21-04-2009 à 13:52:31

Chapitre 6: Pumpkim

 Everybody's got to learn sometime,

Dirty Postcards 

 

 

 « Nina? Nina! Réveille-toi ma belle on est arrivé. »

Nina entend la douce voix du chanteur, elle sent sa main sur son épaule, lui secoue doucement « sa belle ». Cela doit être un rêve se dit «la belle »...

« Nina! Tu ne vas pas bien? »

Cette main, cette main part de son épaule... Quelqu'un ou quelque chose effleure son visage, sa joue, sa bouche.... C'est froid et en même temps brûlant, comme lorsqu'on va chez le médecin pour se faire brûler une verrue à l'azote liquide.

Elle se force enfin à ouvrir les paupières, qui pèsent lourds, lourds... Pour se retrouver face à face à des yeux marrons, remplis d'inquiétudes, et légèrement maquillés par un peu eye-liner... Qui c'est cette personne? Que lui veut-elle?

Elle frotte ses paupières, et retrouve enfin ses esprits. Bill, toujours aussi inquiet mais un peu timide retire sa main de la douce joue de la jeune fille.

Un rideau de cheveux noir corbeau cache le visage androgyne de Bill, ne montrant aucune émotion.

Mais Nina, malgré son dur réveille a l'oeil de lynx et à travers un mince espace entre deux mèches, elle remarque attendrie, les joues de Bill devenues toutes rouges. C'est si mignon!

«Je vais peut-être me lever maintenant. »

Bill ne dit toujours rien , toujours caché derrière sa chevelure théâtrale. Pendant ce temps, Nina détache sa ceinture et pose un pied un terre. Mais à peine a t-elle posé son pied sur le goudron que sa tête lui tourne encore...Elle sent qu'elle va encore tombé. La drogue fait encore son effet. Bill ne voit rien, ne fait rien, toujours caché, le dos adossé à sa voiture. Sentant que ses jambes ne la soutiennent plus, elle ne trouve pas autre choix que de s'accrocher au T-shirt de Bill, quitte à le déchirer. Le garçon reprend ses esprits et oublie sa timidité maladive, et rattrape juste à temps «la belle »:

« Ça ne va pas? »

« Bill...je... »

Son souffle est coupé, elle n'arrive même plus à parler, c'est la première fois que ça lui arrive. Elle s'accroche au col du T-shirt de Bill, serrant fort dans sa main droite une chaîne en argent et autre colliers pendus au cou du chanteur. Elle parvient malgré elle a dire dans un souffle:

« J'étouffe... »

« Calme-toi Nina. Regarde-moi et calme-toi. Respires profondément: inspire, expire. Très bien. Voilà c'est bien. Ça va passé. Calmes-toi je suis là. »

Elle lâche les colliers « du sauveur ». Si elle continuait à les tenir aussi fermement, elle aurait fini par les casser. Elle replonge son visage dans le creux de l'épaule de Bill. Il n'y a que qu'elle se sent bien, qu'elle sent une vraie chaleur humaine, le doux parfum de Bill, un parfum d'homme dont elle ne saurait dire le nom. Cette odeur de «mâle » ne colle pas avec son look androgyne... Mais cela ressort son petit côté garçon derrière ses cheveux longs et ses yeux maquillés. Ses yeux gonflés de larmes ne peuvent plus se retenir. Elle ne retient plus, les lourds larmes coulent le long du cou de Bill, certaines tombent sur son T-shirt. Il oublie sa peur et sa timidité, il ne peut s'empêcher de la prendre dans ses bras. Peut importe si les gens les regardent de travers, Nina a simplement besoin de vider son sac en pleurant, c'est normal.

Versant encore quelques larmes, elle plonge ses beaux yeux dans ceux de Bill. Il se retrouve hypnotisé à nouveau par ce bleu... Ce bleu si magnifique qu'on ne peut pas décrire tellement il est beau, qu'il faudrait presque le voir pour y croire.

La jeune fille renifle une dernière fois avant de se lever essuyant les dernières larmes sur ces joues.

A son tour, Bill se lève. Il lui tend la main pour la mettre un peu sur le côté, pour pouvoir fermer la porte de la voiture. En retournant son regard vers elle, il remarque qu'elle tremble encore:

« Tu es encore en manque?

-Non, dit-elle en riant à moitié, là j'ai vraiment froid.

-Attends, mets-ça. »

Il enlève gentiment son blouson de cuir pour le poser le plus délicatement possible sur les épaules frêles de Nina, comme si le cuir aussi dur que de la peau était une simple petite feuille d'or très précieuse. D'un regard encore triste, Nina le remercie.

Il passe un bras autour de ses épaules pour la soutenir. Elle en a besoin, psychologiquement mais surtout physiquement, elle ne sent pas encore tout ses membres. Bill l'a conduit dans le centre-ville de Hamburg, aux milieux des magasins de chaussures à aux talons, des boutiques de fringues, d'accessoires, des bijouteries, des salons de coiffures... Pour l'emmener dans un petit bar. A première vue, il a vécu rien que de vue extérieur, ça à l'air d'un beau pub, au style 1900, principalement décoré de couleur noir, vert bouteille et aux bordures d'or. On peut lire en lettres gothiques, couleur or:

« Pumpkim »

« Citrouille »! Drôle de nom pour un bar des années 1900. Bill ouvre la porte en grand, une clochette retentit, on ne voit absolument rien à l'intérieur, à cause de la lumièr intense du Soleil, c'est le noir complet. Le jeune homme très galant, comme chacun le sait, laisse passé d'abord la jeune fille pendu à son bras, en la poussant doucement, la main dans le dos. Nina à peine est-elle rentrée que tous les regards se tournent vers elle. Une vielle musique des années 90 sorte d'un vieux goudbox  derrière elle. Lorsque vient le tour de Bill de rentrer dans le pub, des chuchotements se font entendre, certaines doigts les désignent. Bill lance un « Bonjour » général à la foule de buveurs, qui lui rendent tous. Un petit hochement de tête par ci, une poignée de main par là, un « comment va-tu? », « Les affaires? Les amours? » dans la foulée... Les lèvres de Bill viennent à l'oreille de Nina, son allène chaude lui chatouille l'oreille:

« Je viens souvent ici, à force les gens ne me voient plus comme une star, mais comme un être humain, comme monsieur Tout Le Monde. »

Malgré tout, Nina reste impressionnée par tant de gentillesse que font ressentir, peut-être sans le vouloir, juste montrer de la politesse, tous ses gens qu'elle ne connaît pas, mais qui apprécie une star non pas pour son métier mais pour ses qualités d'être humain....

Mais s'il y avait un client qui serait venu à la gare, qui l'aurait vu plus d'une fois s'acheter de l'héro... Pire encore, peut-être qu'un d'entre eux est venu dans la rue «du bonheur». C'est comme ça que les putes s'amusent à appeler leur lieu de travail. On l'emmène au fond du bar, où elle s'installe sur une banquette de cuir noir, au côté de Bill. Nina a maintenant plus le temps d'observer la décoration et d'oublier ses inquiétudes. Tout comme l'extérieur, le pub est de couleur vert bouteille et noir, dans un style 100% années 1900 , excepté le goudbox, représentant les années 50 et des pubs de bières dessinés sur des miroirs, une légère couche de poussières sur les meubles et les tables. Elle ne peut s'empêcher de sourire, par cette décoration , les odeurs... Elle ressemble tout à fait au style de Bill. Ça sent le cuir, le cigare, le vieux aussi, vous savez cette odeur de renfermé? C'est sûrement cette odeur qui pesait le plus dans l'air du pub.

Une jeune serveuse vient à leur table, un petit carnet et un mini crayon de papier à la main. Sa beauté est renversante. Le teint de lait, des cheveux de feux, coiffés en anglaises, elles brillent à la lumière, des tâches de rousseurs parsement son doux visage, ses yeux sont sans couleur, noirs, ses lèvres pulpeuses sont maquillées par un rouge à lèvres rouge-orangé, à croquer comme un bonbon... Elles donnent envies à tous les hommes.

« Salut Bill! Qu'est ce que je te serre aujourd'hui?

-Salut Victoire, pour moi ce sera un café, s'il te plais.

-Et pour vous?

-Euh je... »

A vrai dire, elle n'a pas vraiment envi de consommer quelque chose, après ce qui vient de se passer, elle n'aurait envi que d'un bon lit dans un hôtel 4 étoiles.

« Non merci, je ne prend rien.

-Tu t'es regardée dans une glace, ce matin? T'es encore très pâle, et je ne serais bien que lorsque tu auras pris des couleurs. »

C'est vrai qu'elle est très pâle, ce dit la serveuse. Elle doit être malade, il faudrait qu'elle mange quelque chose, cela lui fera du bien. Quelque chose de sucrée, le diabétologue le répète toujours à sa mère, manger du sucre si par malheur elle fait une hypo à cause de son diabète:

« Bill a raison, vous êtes encore pire que la Famille Addams! Vous ne voudriez pas un chocolat chaud? Ça tient bien au corps.

-Bon alors je veux bien, pour vous faire plaisir.

-Je vous apporte ça tout de suite! »

Elle repartit vers d'autres clients qui venaient d'entrer dans le pub, pour les accueillir. A chacun de ses petits pas légers, ses anglaises rebondissaient aussi souplement que ses pas.

Nina, toujours avec le manteau de Bill sur les épaules, continue à grelotter.

Il s'en rend bien compte, mais est-ce qu'elle lui dira quelque chose si... S'il l'a prend dans ses bras? Il en meurt d'envie. Il hésite, il l'a bien fait tout à l'heure, et devant tout le monde! Oui mais tout à l'heure, elle n'arrivait pas à marcher, et c'était différent. Oh et puis après tout, il faut se foutre à l'eau si on veut apprendre à nager!

Bill avance tout doucement vers Nina, toujours assis sur la banquette, regardant autour de lui, faisant comme si de rien n'était. Il se rapproche encore un peu, puis encore un peu... Jusqu'à presque se coller contre Nina. Se rendant enfin compte que Bill se trouve juste auprès d'elle, elle lève son regard imposant vers « son sauveur ». Encore cette impression si bizarre...

Une impression nouvelle le submerge. Il ressent comme des papillons dans son bas-ventre, qui remonte et se diffuse dans tout son corps. Il n'avait jamais ressentit ce sentiment pour une fille, ce sentiment si nouveau. Leurs corps, leurs visages, leurs lèvres. Ils sont si prêts l'un de l'autre. Une main invisible le pousse à se pencher vers elle, de poser pleins de baisers sur le doux visage rempli de tristesse de Nina, dans l'espoir d'y voir un sourire. Mais un bouclier tout aussi transparent l'empêche, lui interdit.


Victoire c'est le nom de la jeune serveuse, les remarquent, les regardent... Ces deux-là vont finir ensemble, un jour ou l'autre, pas besoin d'être voyant pour ça, le regard suffit. Curieusement, elle n'est pas jalouse. Pendant des mois et des mois, elle s'était renfermée dans son silence, dans son secret qu'elle ne voulait pas y croire ni le dire à personne... Sa mère pensait qu'elle faisait de la dépression. Oui en quelque sorte. Jusqu'à ce jour si particulier, ce jour magnifique où elle s'est rendu compte que ses sentiments étaient faux...Est aussi le jour où elle a perdu sa virginité. En Bill, elle a gagné un confident, un ami, il a été à l'écoute et toujours là pour elle, tout comme pour lui avec Victoire. Après avoir servi une troisième chope à Jojo, un habitué, elle part 5 minutes, sur le temps de sa pause pour aller chercher des croissants à la boulangerie d'à côté, pour Bill et son amie dont elle ignore le nom... Mais son visage ne lui est pas inconnu. Elle l'a peut-être vu dans un des «Glamour »de sa colocataire, c'est une vraie fana de ce genre de magazines. Si ça se trouve, cette fille c'est une mannequin pour les magazines!!! Ah le veinard!

Après mûre réflexion, Victoire prend également un croissant pour elle. Toutes ces odeurs de pains chauds, de chocolats et de tartes ça donne faim!

Elle revient dans le bar. Quand elle revient, ils sont collés l'un à l'autre, elle a même cru qu'ils s'embrassaient, mais non... Ils se font que se fixer. Elle hésite à les déranger. Ah un nouveau client!


***

« Voilà vos commandes! »

Elle leurs posa leurs boissons sur leur petite table, ainsi que la poche de croissants.

« J'espère que vous avez faim!

-Ce n'était pas nécessaire Victoire, mais c'est très gentil à toi, combien je te dois pour tout ça?

-J'offre la consommation et les croissant je dirais à Roberta de me le compter sur mon salaire.

-T'es folle ou quoi? J'suis quand même pas ruiné! »

Un sourire vient sur le visage de Nina. Ça c'est sûr! Il pourrait sûrement s'offrir une belle voiture de collection, avec tout le fric qui gagne, c'est pas deux consommations dans un bar qui va le ruiné!!!

« Bill Kaulitz, maintenant tu ferme ta bouche et tu ne discute pas. Tu vas faire peur aux clients!

-(rires) Ah tu es incroyable Victoire. Plus têtue que toi, je meurs.

-C'est comme ça que les gens m'aiment! »

La grande rousse détache enfin son regard hypnotiseur de celui de Bill. La rousse enfin parti, Bill ose jeté un regard dans la poche de croissants. Il a tellement faim qu'il en oubli presque Nina. En à peine deux bouchées, il a déjà mangé la moitié de son croissant. Mais ses yeux se tournent très vite vers la junkie brune à ses côtés, penchée sur son chocolat tiède, son blouson sur les épaules.

Voir cette pauvre fille qu'il ne connaît que depuis 1 jour dans un état pareil lui coupe l'appétit, tout à coup.

Désormais, Nina sent le regard lourd de ce garçon qui la dévore des yeux après avoir dévoré par la bouche la moitié de son croissant, tel le Comte Dracula prêt à lui sauté au coup pour lui sucer le sang. Mais ce Dracula des temps Modernes est végétarien, il ne lui veut pas de mal. C'est le Edward Cullen Allemand.

Ce regard brûlant continue d'enflammer son âme et ses joues, elle trouve le courage de l'affronter ce regard rempli de questions...

« Pourquoi? Pourquoi tu ne m'as pas dit que... Tu es une junkie?

-N'emploies pas ce mot devant moi s'il te plais. Je sais que ce que j'ai fais il y a longtemps est la pire des conneries. Je suis malade et j'en suis consciente. Mais je n'aime pas qu'on m'appelle comme ça.

-Bien alors... Pourquoi tu ne m'as pas dis que tu étais malade?

-J'ai longuement hésité à te le dire hier soir, mais j'ai préféré ne pas te l'avouer parce que j'avais peur que tu ne veuilles plus de moi, je veux dire, tu étais si gentil, tu ne savais pas qui tu emmenais après tout.

-Et toi tu ne savais pas qui t'emmenais.

-Oui, c'est vrai. Mais réfléchis, rien que pour ton image ce serait un désastre. Imagine:

« La Rock Star Bill Kaulitz héberge une prostituée junkie dans le secret de ses compagnons de scène. »

Dans le secret de ses compagnons de scène. »t'as vraiment une imagination débordante pour créer les gros titres des journaux... »

Encore ce rire si féminin qu'elle aime tant, il faudrait qu'il ne parle jamais, juste rire pour elle, avant qu'il ne reprenne son sérieux

« Je peux te poser une question?

-Je t'écoute.

-Depuis quand tu te drogues? »

Doit-elle vraiment le dire? S'en souvient-elle seulement? Cela remonte à si longtemps comme si des siècles s'étaient passés entre ce jour maléfique et aujourd'hui. L'ennui c'est que personne ne connaît son secret à part lui ,et sa put*** de mère. Est-ce vraiment raisonnable de parler de son histoire? Il a l'air d'être quelqu'un de très sensible et très fleur de peau. Quelqu'un d'honnête et un bon confident. Un véritable ami. Celui qu'elle n'a jamais eut.

« Il faut remonté à deux années. »

 

Commentaires

coke-fanfic le 04-08-2009 à 16:53:09
j'ai beaucoup aimé ce chapitre.

d'où tu connais le diabète?

t'en ai une aussi?

ou c'est un ami ou quelqu'un de ta famille?

dsl pour ces questions, mais je suis diabétique depuis 2 ans, et ça m'a fait drôle de le voir mentionné dans une fic.

j'adore ta fic.
FictiOn-TOkiO-HOtel901 le 08-06-2009 à 14:15:32
J'ai beaucoup aimé ce chapitre ^^.

Le personnage de Victoire est assez fascinant je dois dire. Mais j'ai pas tout très bien compris sur son passé. Je l'ai pourtant lu deux fois mais y a des trucs que je n'arrive pas à saisir.

Donc si je comprends bien elle croyait être amoureuse de Bill mais elle s'est rendu compte que non. Mais elle a perdu sa virginité avec Bill ?! Ou avec quelqu'un d'autre qui lui a brisé le coeur et Bill l'a consolé... Enfin si tu pouvais me réexpliquer s'il te plait ^^.

Sinon j'aime beaucoup se nouveau personnage. Elle est chaleureuse et super gentille.


Bisous


Night
xxtokio-hotel-fiction-xx le 23-04-2009 à 18:45:31
Coucou,

Il était génial ce chapitre. Je l'ai beaucoup beaucoup aimé.

Bill est tombé amoureux de Nina ^^.

Moi aussi j'ai une timidité maladive x).

Tu décrit vachement bien. On est vraiment dans l'histoire, on a l'impression que c'est vrai et que tu la vis. C'est genre tu entre dans le texte quoi !

C'est comme si tu as déjà vécu ces choses-là.

Moi aussi, j'aime l'odeur de renfermé. Je trouve que c'est une odeur attachante, conviviale. Il a de la chance, Bill, d'avoir des amis comme ça qui font comme s'il n'était pas une star, c'est cool qu'il puisse aller dans un bar, tranquille...

Je pense que Victoire va faire parti de ta fiction... Je veux dire comme un personnage principal.

L'Edward Cullen allemand XD. C'est un vampire alors XD.

Je pense que dans le prochain chapitre, on saura ce qui s'est passé avec sa mère mais je crois que j'ai ma petite idée là-dessus comme tu nous as donné assez d'indices.

Bisous.