VEF Blog

Titre du blog : Amour, Drogue et Rock n' Roll
Auteur : laplumenoire
Date de création : 22-02-2009
 
posté le 06-09-2009 à 16:43:13

Chapitre 14: Le passé remué

Amsterdam, Coldplay 

 

Depuis petit, je sais que je suis différent. On sait que nous sommes différents, mon frère et moi. J'avais à peine 10 ans quand j'ai acheté mes premiers bracelets en cuir cloutés et mon frère avait 11 ans quand il s'est fait faire ses dreads.

Al 'école, on était rejeté par les autres enfants, parce qu'on était différents. Mais ma plus grande différence, je l'ai rencontré quand j'avais 12 ans.


En faite, quand j'étais en compagnie d'autres garçons, j'étais mal à l'aise.

Quand j'étais avec d'autres garçons, en sport, quand ils se changeaient, je ne pouvais m'empêcher de les regarder...

Et je les trouvais beaux. C'est comme ça que j'ai découvert mon homosexualité.

Et que j'ai dû l'accepter pour ne pas éveiller les soupçons.

Même mon frère ignorait ma préférence sexuel, lui qui connaît tout de moi.


Mais un jour, au collège, alors que j'étais dans les toilettes, un groupe est entré. Des petits cons, comme d'hab.

J'étais prêt à sortir, quand l'un d'eux m'a retenu par l'épaule fermement. J'essayais de me décoincer, mais il était trop fort, et je n'arrivais pas. Je commençais à avoir peur.

Soudain, le deuxième m'a prit par l'autre épaule, et m'a balancé dans les toilettes.

Le dernier s'approchait de moi dangereusement, et me prit le visage dans sa main droite. Et c'est à ce moment-là que je l'ai reconnu. Il s'appelait Adrian, il était dans ma classe. Je l'avais regardé discrètement dans les vestiaires. Je pensais avoir été discret. Il s'en était rendu compte.

« Qu'est ce qui prend maintenant, Kaulitz?

-De quoi tu parles?

-Joue pas au con avec moi. J'ai compris ton petit manège... Tapette.

-Je ne suis pas une tapette!

-Voyez-vous ça! Alors comme ça, tu me mattes tranquillement pour le plaisir, c'est ça? Mais fallait me le dire ma jolie que j'te faisais bander! »

Les deux autres rigolaient, et Adrian caressait mon visage, comme pour me donner envie, que je cède à la tentation...

Mais ce n'était que de la provocation:

« Ce serait bête que ton petit secret se sache, n'est-ce pas?

-Laissez-moi tranquille... Je vous en supplies. »


C'était la phrase à ne pas dire. Pour toute réponse, ils me tabassèrent.

Et ils m'ont laissé comme j'étais. C'était le début d'un après-midi ensoleillé, et j'avais 14 ans.


Le reste de la journée, je suis resté dans cette cabine, à pleurer toutes les larmes de mon corps. Mon corps d'ailleurs, me faisait mal. Je me haïssais. Je me haïssais pour ce que j'étais. Jusqu'alors je mis étais fait. Mais désormais, je ne voulais plus être comme cela. Je ne voulais pas être une tapette.

Quand la dernière sonnerie a retentit, je ne me suis même pas levé pour prendre mon car et rejoindre mon frère. Je ne pouvais pas faire comme si de rient n'était.


Soudain, j'ai entendu quelqu'un entré. J' ai essayé de me faire le plus silencieux possible, mais à côté j'entendais les portes des cabines s'ouvraient une à une. La personne qui était rentrée cherchait quelqu'un, et je priais de toutes mes forces un Dieu auquel je ne crois pas pour que ce soit pas mon agresseur.

Quand ce fut au tour de la cabine où je me trouvais, j'ai sentis mon coeur s'arrêter. La personne qui se trouvait derrière la porte s'arrêta soudain:

« Bill, tu es ici? »


Qui était-ce? Ce n'était pas mon agresseur, car il m'appelait « Kaulitz », quand ce n'est pas « Tapette ». Ce n'était pas non plus mon frère. Je reconnaîtrais sa voix entre mille. Alors qui me cherchait?

« Bill... Je m'appelle Andreas, je suis un ami de ton frère. On te cherche depuis la sonnerie, il s'inquiète beaucoup, tu sais? Il m'a expliqué que vous étiez jumeaux, et il n'est pas bien depuis le début de l'après-midi... Ouvre-moi! »


Je ne sais pas pourquoi, mais la voix de cet Andreas me rassurait et me détendait. Alors j'ai ouvert la porte. Deux grands yeux bleus se sont posés sur moi.

Il a posé sa main sur mon épaule... Je ne pouvais défaire mon regard de ces beaux yeux bleus. Soudain, un frisson m'a parcourut.

« Ça va? »

Oui... Depuis qu'il était là. Mais en moi-même, ça n'allait pas, et les larmes sont vite remontés à la surface de mes yeux déjà humides. Je me suis jeté dans ses bras, en quête d'un geste apaisant, comme sa main sur mon épaule.


C'est à ce moment précis que j'ai compris que j'étais tombé amoureux. Je veux dire, vraiment amoureux!!! Le coeur qui bat la chamade, les sueurs froides, une envie de l'embrasser...

Mais une autre personne est entré, mettant un terme à ce moment de bien-être.

Andreas s'est décollé de moi, ou plutôt m'a décollé de lui, et je suis tombé sur une paire de baskets blanches. Je n'ai même pas relevé les yeux sur ceux rougis de mon frère, je me suis retrouvé dans ses bras, le visage enfoui dans son cou pour pleurer sans pudeur, et le temps qu'il faudrait pour que mon mal-être passe.



***

 



Le soir est arrivé. Notre mère était furieuse car nous sommes arrivés très en retard, mais elle s'est inquiétée de mon cas quand elle m'a vu rentré. Je n'avais aucune envie de lui dire la vérité. J'ai beau l'aimer de tout mon coeur, elle a beau être ma petite « Mama », jamais je n'aurais eux le courage de lui dire que je m'étais fais tabasser parce que j'avais maté un garçon.

Je lui ais fait croire que je me suis simplement défendu, parce qu'on m'avait insulté. C'était une excuse bidon, mais c'était la seule que j'avais trouvé.

J'aurais aimé que mon frère me croit aussi, mais il me connaît par coeur, mieux que ma mère (désolé Mama).


Quand nous sommes monté nous coucher, je suis allé directement dans la chambre de mon frère, pour me glisser dans son lit, entre ses bras chauds. Je fais tout le temps ça quand je ne suis pas bien:

« Qu'est ce qui te tracasse mon Billou? »m'a t-il dit en me caressant les cheveux.

-Tu sais, tout à l'heure, quand tu m'as retrouvé dans les toilettes, avec ton copain...

-Andreas?

-Oui, c'est ça... Andreas...

-Et bien quoi?

-Ben en faite, je... On m'a pas insulté... C'est quelqu'un qui m'a tabassé.

-Quoi?!

-Chut!!! Ils vont t'entendre!!!

-A l'heure qu'il est, ils sont occupés à autre chose,crois pas!!! Mais qui t'as fais du mal? »

Désormais, il caressait du bout des doigts mes blessures physiques. Est-ce que je devais le dire? C'est quand même mon frère jumeau, après tout...

« C'est Adrian.

-Adrain... De ta classe?!

-Oui...

-Le petit con!!! J'te jures que si je l'ai sous la main, il passera un sale quart d'heure!!

-NON! S'il te plait, ne fais pas ça, c'est ce qu'il veut.

-Ce n'est qu'une tapette tient... Il cogne sur plus petit gabarit que lui, je trouve ça vraiment dégueu... Mais Bill, pourquoi tu pleures? »

La simple énonciation du mot « tapette » m'avait donné envie de pleurer. C'est bien vrai, je ne suis qu'une tapette, même pas capable de dire qui je suis à ma famille.

« Bill, arrête de pleurer, je sais que t'aimes pas trop la violence, mais tu sais bien que dès qu'on touche un seul de tes cheveux ça me met en rogne!

-Je sais... Mais c'est pas pour ça que je pleure.

-Alors pourquoi? Explique-moi!!!

-Je peux pas te le dire!

-Enfin Bill, qu'est que tu racontes? On se dit toujours tout!!! Et tu sais bien que je n'ai jamais balancé un seul de tes secrets!

-Même quand j'avais teins le chat de la voisine en rose?

-Même ça je ne l'ais pas dit. Alors tu peux tout me dire. Ça m'étonne que tu n'ais pas confiance en moi.

-Il m'a tapé parce que je l'ai regardé se déshabillé en sport...

-Tu as quoi?

-JE L'AI REGARDÉ SE DÉSHABILLÉ EN SPORT!!!

-Mais comment ça? Pourquoi t'as fais un truc aussi con?

-Parce que... Je crois que... Que j'aime les garçons. »


La réponse est tombé comme ça. Net. Comme un bloc. J'avais honte de lui avoir menti tant de temps tout à coup. En même temps, j'étais plus que soulagé. Maintenant, c'était dit.

Alors, il m'a prit dans ses bras, et j'ai senti ses larmes coulés dans mon coup. C'était la deuxième fois que je le voyais pleurer. Moi ça passe encore, je pleure tout le temps, mais lui. Il est fort, il est courageux. Ça me faisait énormément de peine de le voir pleurer.

« Non Tom... Ne pleure pas. Je sais, je fais honte. Mais je vais changé je te le promets... »

S'il fallait que je change pour que mon frère soit heureux et ne me rejette pas... Je n'avais pas d'autres choix:

« Non Bill. Je ressentais ton mal-être depuis un certain temps... Et je n'ai même pas pris la peine de savoir ce qui te tracassait. C'est à moi de changer. Dorénavant, dès que je saurais que tu ne vas pas bien, je m'occuperais de toi.

-Alors, tu ne m'en veux pas?

-Pourquoi? Parce que tu es homo? Tu es mon jumeau, Bill, et peu m'importe qui tu aimes... Tout ce que je veux c'est ton bonheur. Si tu es heureux avec un garçon, c'est ton droit et ton choix. Sache seulement que je le respecte.

-Merci Tom... »

Nous nous sommes endormis dans les bras l'un de l'autre ce soir-là...


Les jours, les semaines, les mois sont passés, et mon amour pour Andreas n'a cessé de grandir. J'étais heureux comme un coq en pâte. Désormais, nous avions un vrai groupe, et nous allions bientôt sortir notre premier album. Mais une seule chose manquait à ce bonheur: Andreas justement.


Deux ans se sont écoulés. Et j'ai décidé de tenter ma chance, poussé par mon frère. Il s'est douté que j'étais tombé amoureux d'Andreas:

« Tu l'admires comme si c'était le Messis » m'avait-il dit un jour alors qu'il m'avait posé la question, laquelle était si j'avais des sentiments pour Andreas. J'avais bien sûr répondu non, mais je ne peux rien lui caché!!!


Ce jour-là, nous étions dans notre appart. On allait bientôt entamé notre première tournée.


J'étais dans ma chambre, en compagnie de mon frère, et j'étais très anxieux. Quand j'ai dis « tenter ma chance », j'ai voulu dire avoir un rendez-vous avec lui... Mais c'est beaucoup plus facile à dire qu'à faire!

Je me souviens, on était dans ma chambre, mon frère et moi. Il était tout aussi excité que moi. Il voulait mon bonheur, et Andreas et notre meilleur ami, il n'y avait donc aucun problème pour lui à ce que je sorte avec Andreas!!!

J'ai composé le numéro, j'ai mis le portable à mon oreille...


Une sonnerie, un battement de coeur, une deuxième sonnerie, un deuxième battement de coeur, une troisième sonnerie... Coupée soudain pas un « Allô? ». Mon coeur lâche.


« Euh... C'est, Salut And, c'est... ben c'est Bill.

-Eh, salut!!! Ça va?

-Ben ça va je te remercie.

-Et ton frère, comment il se porte?

-Oh ben Tom, rien de nouveau. Toujours aussi coureur de jupons!

-On s'en fout de ma vie sexuel! Demande lui un rendez-vous, bordel!!! »me dit mon frère à voix basse, et avec des gros yeux.

« Euh dis And... Tu.. T'as quelque chose de prévu pour demain après-midi?

-Demain, attends... Non, c'est bon, j'ai rien... Pourquoi?

-Ben... Je je...

-Vas-y!!! Dis-lui!!!

-Euh je m'étais dis qu'on pourrait se voir, avant que, enfin, qu'on parte en tournée Tom et moi. On ne sait pas combien de temps ça va prendre, notre manager parle déjà de nouvelles dates, alors on risque de ne pas se voir pendant un bout de temps!!!

-Buisness is Buisness mon vieux!!! Vous êtes à Magdebourg, en ce moment?

-Non, on est à Hamburg.

-Bon, ça tombe très bien, je suis justement à Hamburg, je fais un stage ici.

-Mais qui t'auberge?

-Oh... Un ami de mon père.

-Ah... Alors on se dit demain, sur la grande place?

-OK, va pour demain. Tom viendra?

-Non, il est occupé.

-Une fille?

-T'as deviné!!! Bon alors on se dit à demain?

-D'accord!!! A demain!!!

-Salut...

-Bill?

-Quoi?!

-J'aurais quelque chose à te dire demain. »

Puis il a raccroché. Mon frère et moi, on s'est regardé avant de hurler de joie!!!


Il avait quelque chose à me dire!!! J'étais si excité!!!

L'heure du rendez-vous arrivait à une vitesse grand-V, mon coeur battait à cent à l'heure.

J'avais fais beaucoup d'efforts sur ma tenue, j'avais soigné mon maquillage.


J'attendais donc sur la grande place, devant une boutique de fringues, je me tripotais les mains pour calmer mon stress.

Quand enfin je l'ai vu arrivé au loin, mon coeur s'est emballé, et je me suis jeté dans ses bras tellement j'étais heureux de le voir:

« Mais que me vaut ce câlin improvisé, Billou?

-Rien. Je suis juste heureux de te revoir. »

On desserra notre étreinte. Quand je croise enfin ses yeux bleus, je me demande encore comment j'ai pus faire pour ne pas pouvoir vivre sans eux. Ils sont si beaux.

On aurait été chez moi, je l'aurais embrassé. Mais nous étions en public les paparazzis et les groupis commençaient déjà à nous courir après.


J'étais prêt à ouvrir la bouche pour lui demander où on allait, quand une jeune fille s'est approché de nous. Oh mon Dieu non! Pas maintenant!!! Pas dans un moment si beau!! Faite que cela ne soit pas une fan!!!


Mais elle ne me regardait pas moi... Elle regardait Andreas. Mon Andreas. C'est quoi ce bordel? Elle arrive comme ça avec ces hauts talons et sa mini jupe à la dernière mode, vers mon Andreas avec un grand sourire. Qu'est ce que ça veut dire? Elle s'approche de plus en plus, et passe son bras autour de sa taille. Mais de quel droit elle se permet, cette pouf?


« Tu ne me présente pas, mon chéri? »

Mon chéri!!! Mais qu'est se qui se passe? Elle fausse tous mes plans dragues avec

Andreas!!!


« Bill... Je te présente Griselda, ma petite amie qui fait mon bonheur depuis 2 mois et demi. Griselda, je te présente mon meilleur ami et confident, Bill.

-C'est pas toi qu'on voit à la télé et dans Bravo, avec ton groupe?

-Oui, c'est bien lui!!! C'est le Bill de Tokio Hotel. Mais on se connaissait bien avant qu'il ne soit propulser au Hit Parade!!!


Mon coeur était brisé à jamais. Andreas, l'homme que j'aimais depuis le premier regard aimait une autre personne. Une fille. Les larmes me montaient aux yeux

Je n'avais qu'une envie: tabasser cette fille.

Je suis sûr que le copain à son père, c'est ELLE. En plus, elle parait beaucoup plus vielle que lui.

Que faire donc quand celui que tu aimes sort avec une autre juste devant on nez? Tu affiches ton sourire Colgate, que d'habitude tu gardes au chaud pour les photographes, et tu mets tes sentiments et les larmes de côté pour quelques heures.


Nous nous sommes balladés en ville, faits les magasins... Trucs classiques.

Alors qu'eux se tenaient main dans la main et montraient leur bonheur à tous à coup de baisers, moi je cachais mon malheur et ma tristesse à travers « mon jeu d'acteur ». Car ce n'était que de la comédie. Heureusement, ma torture prit fin en début de soirée.

Après quoi, Griselda nous dit au revoir et embrassa Andreas fougueusement, ce qui me planta un nouveau coup de couteau (un de plus) en plein coeur...


Mais enfin, je pouvais avoir mon petit tête à tête avec Andreas, je devais en profiter pour essayer de l'avoir pour moi.

Je l'aimais trop. Je devais tout essayer pour ne pas le perdre. Tant pis pour cette fille. Sur ce coup, j'étais égoïste. Et j'en avais pleinement conscience, ça fait tellement longtemps que je l'aime, que je veux sortir avec lui, que je suis prêt à tout essayer.


On s'est un peu balader tout les deux, en parlant de tout et de rien. Enfin, c'était surtout lui qui parlait, car le stress était soudain revenu. Je ne pensais pas que je serais stressé comme ça, mais je n'avais plus le choix désormais. Au bout d'un moment, comme nous étions fatigués, nous sommes allés nous posés dans un parc.


On s'est assis sur un banc public. Soudain le silence a fait place entre nous deux quand il me posa la question fatidique:

« Bill... Tu l'as trouve comment Griselda?

Impossible de répondre à cette question. D'un côté, c'est mon meilleur ami, et je devais lui dire la vérité. Mais je l'aime. Pour moi, cette Griselda est une rival, juste un misérable insecte que je pouvais écraser du pied.

« Andreas, tu te souviens hier... Quand tu m'as dit que tu voulais me dire quelque chose. »

-Oui. En fait, je voulais te présenté Griselda. Tu es le premier de mes mis à la connaître.

-C'est sérieux entre vous?

-Oui... Pourquoi?

-Viens! »

Je ne pouvais plus reculer désormais, alors je l'ai pris par la main, et je l'ais emmené derrière un arbre, pour que personne nous voit. J'ai collé le dos d'Andreas sur le tronc de cet arbre... Et je l'ai embrassé.

C'était si bon de sentir enfin ses lèvres contre les miennes. je pensais qu'il allait me repousser, me traiter de tous les noms.


Mais c'est le contraire qui se passa pour mon plus grand bonheur. Il passa son bras bras gauche autour de ma taille et sa main droite sur ma nuque tatouée pour approfondir notre baiser.


J'aurais aimé que ce baiser continue mais je me repoussa soudain:

« Arrête And... On ne peut pas faire ça.

-Pourquoi? Pourquoi tu m'as embrassé alors?

-Je voulais que tu saches que je t'aime. Je t'aime depuis la première fois que tu as posé les yeux sur moi. Tu te souviens? Ça fait deux ans que j'attends ça. Deux ans que je doutais de tes sentiments. Ce rendez-vous, c'était pour moi une occasion en or, et te déclarer mon amour. Mais tu as tout gâché!!!

-Ecoute Bill... Crois-moi ou non, mais moi aussi j'ai douté de tes sentiments, parce que moi aussi je suis tombé amoureux de toi. »


Là, je venais de recevoir, une claque en pleine figure. Il m'aimait!!! Il m'avait aimé!! Et moi aussi, je l'aime... Nous avion perdu tous les deux notre temps.


« Mais j'étais sûr que tu ne m'aimais qu'en ami, et j'ai essayé d'effacer cet amour. Tous les soirs, je rêvais de te dire « Je t'aime »... Mais j'avais trop peur. Peur que tu me rejettes. Et puis j'ai rencontré Griselda. Et je suis tombé à nouveau amoureux. Du moins, c'est ce que je croyais.

-Comment ça c'est ce que tu croyais? Je ne comprends plus rien!!! Tu me présente ta copine, qui entre nous soit dit ressemble à une pouf, je tiens la chandelle pendant cinq heures, et quand je te roule un patin, tu me dis que tu crois que t'en est plus amoureux?! Merde, décide toi un peu Andreas!!!

-Bill, c'est pas si facile. Laisse-moi juste du temps.

-Non. Désolé, mais j'en ais trop usé du temps. On en a trop usé. Désormais, je vais t'oublier, et se serra mieux pour nous.

-Mais Bill, on peut toujours rester amis!

-Oui, mais pour le moment, n'essaye pas de me joindre, ne m'appelle pas, ne m'envoies pas de messages.

-Et quand je pourrais te revoir?

-Je l'ignore. Mais je t'aime. »

Les larmes coulaient le long de mes joues chaudes, je ne pouvais plus me retenir, et je ne pouvais pas rester comme ça devant Andreas. C'était bien trop humiliant.

J'ai posé une dernière fois ma bouche sur la sienne, et je me suis enfuis en courant, le laissant seul.


Ma décision me faisait mal au coeur, mais je n'avais pas le choix. Il en dépendait de ma survie. Si je voulais vivre normalement, il fallait que je me fasse une raison.


J'ignorais où j'allais, cela ne faisait que quelques mois que nous étions à Hamburg, et j'étais loin de connaître la ville comme ma poche de Perfecto.

Je courais, les yeux embués de larmes et je ne savais pas quoi faire.

Alors en désespérance de cause, je suis rentré dans un bar.

Il semblait miteux et avait traversé plusieurs décennies.


L'intérieur était sombre, au style 1900... « Le Pumpkim ».

Alors je me suis assis au fond. J'ai commandé une vodka, puis une deuxième, puis une troisième...


Au bout de la sixième vodka, la serveuse qui m'apportait mes commandes est restée auprès de moi, son plateau contre son ventre et l'air inquiet:

« Vous voulez ma photo? »

J'avoue, je n'étais pas sympa envers cette pauvre fille, mais je n'étais pas d'humeur:

« Oui! Euh non non.. Pardon, excusez-moi, mais... Si j'étais vous, je ne ferais pas ça. L'alcool ne résout pas les problèmes.

-Ça tombe bien, vous êtes pas moi...

-Je veux juste t'aider Bill... »

Et en plus, elle m'avait reconnue! C'était le bouquet!!!


Je me décida enfin à lever le nez de mon verre, mais elle était déjà partie.


J'ai attendu un peu, le temps de me calmer, puis j'ai recommandé une septième vodka.

Là, une jeune fille est venue vers moi. Plutôt jolie d'ailleurs. Les cheveux roux, des tâches de rousseurs sur le visage, le teint pâle, et les cheveux bouclés.

Je devais l'avouer, elle était très belle.


Alors qu'elle me donnait ma commande, qu'elle était prête à tourner les talons, je l'ai retenu par le bras, sans comprendre pourquoi je faisais ça:

« C'est quoi ton nom?

-Désolé, je dois travailler, je n'ai pas le temps de parler avec les clients.

-T'inquiète pour tes patrons, je m'en occupe. C'est quoi ton nom?

-Victoire.

-Alors... Victoire, ça te dit de boire un coup avec moi?

-Bill écoute, j'ai pas le temps! »

Mon regard rempli d'alcool à rencontrer le sien. Elle s'est mise à rougir comme une tomate.

« Quand se termine ton service? Ils vont bien te lâcher la grappe à un moment donné, tes patrons?

-Je termine dans une heure.

-Alors j'attends. »

J'ai croisé les bras, et j'ai fais mine d'attendre. Cela la fait rire. Mais j'ai tenu ma promesse et je l'ais attendu. Pour quoi elle? Je ne sais pas. C'est comme le loto, c'est le fruit du hasard, mais j'avais besoin de me confier, malgré que j'étais saoul comme un cochon. Ça aurait autant pus tomber sur un clébard, voire même un arbre!!! Au moins, lui, il aurait pas broncher.


J'aurais dû sortir, justement, pour causer à un arbre, si j'avais su la connerie que j'allais faire après. Voilà ce qui s'est passé:


L'heure a passé très vite. Victoire est revenue vers moi et nous avons fait connaissance.

Elle avait le même âge que moi, 16 ans, elle travaillait au Pumpkim pour se faire un peu d'argent. les week-end.

Après quoi, je lui ais raconté mon désespoir amoureux. Et elle m'écoutait, encore mieux qu'un arbre, car elle sentait que c'était de ça dont j'avais besoin.


Sur les coups de 23h, nous sommes sortis du bar. Je n'avais jamais été autant bourré de ma vie, elle était obligée de me porter à bouts de bras, pour que je marche.

Elle m'emmena jusqu'à chez elle, que je puisse dormir un peu, elle n'habitait pas très loin.


Après, c'est le noir complet. Je ne me souviens plus de rien, à part qu'elle m'a emmené dans sa chambre.


Quand le lendemain matin, je me suis réveillé, j'étais dans un lit inconnu, avec un mal de crâne carabiné. Je me suis souvenu ce qui c'était passé la veille avec Andreas, mais rien avec Victoire... Ou du moins je la devina quand j'ai soulevé les couvertures: j'étais nu comme un ver dans le lit de Victoire.


Victoire, d'ailleurs, n'était plus à mes côtés. mes fringues étaient éparpillés dans toute la pièce, de mon caleçon sur la lampe de chevet, jusqu'à mon T-shirt sur la chaîne Hifi.

Mais une seul chose m'a choqué le plus dans sa déco de chambre. C'était les posters qui étaient sur le mur. Des posters... De moi! J'étais partout!!! Cette fille était une de mes fans... Voire une groupie!!!

En sortant du lit, je posa le pied sur quelque chose de gluant et visqueux. C'était un préservatif usagé. Au moins, même bourré, j'avais la preuve que je m'étais protégé.


Lorsque j'ai fini de m'habiller, je suis sorti de la chambre.

J'avais la bouche vaseuse et le regard que se barrait en couille... Un lendemain de cuite ordinaire.

Je me souviens avoir traversé un long couloir, et je suis arrivé dans un petit salon bordélique. Là, j'ai trouvé Victoire, assise sur son canapé, vêtue d'un simple peignoir style japonais qui lui arrivait au milieu des cuisses. Elle tenait sa tête entre ses mains... Et elle pleurait.


Je me suis trouvé une petite place sur son canapé, pour la réconforter. Je sentais bien qu'elle aussi regrettait ce qui c'était passé:

« Pense ce que tu veux, mais je ne suis pas une groupie. Je me suis laissée emportée par mon amour de fan. »


Elle culpabilisait énormément. J'avais un noeud dans la gorge, j'y étais aussi pour quelque chose, et si ça se trouve, je lui ais forcé la main!!!

Mais qu'est ce que j'avais fais? Comme un grand frère, je l'ais prise dans mes bras:

« Ce n'est pas ta faute Victoire, j'ai trop bu, c'est à moi de m'excuser.

-Non, c'est ma faute. Tu m'as embrassé, et je ne t'ai même pas repoussé. J'ai passé la main sous ton T-shirt, et... »

Ses sanglots redoublèrent. Je la consolais du mieux que je pouvais. Nous étions tous les deux fautifs.


Elle avait beau être une belle fille, je n'étais pas amoureux d'elle. On avait couché ensemble, sans réellement le vouloir. Nous n'étions plus vierges l'un comme l'autre à cause d'une connerie.

Peut-être que si nous nous étions connus dans d'autres circonstances, à la longue, je serais peut-être tombé amoureux, moi aussi. On aurait peut-être eut un avenir ensemble.


Mais il ne pouvait pas commencer comme ça. Et on a décidé d'en rester là. Je lui laissa mon numéro:

« Si tu as besoin de quelqu'un à qui parler... Je suis là. »


Dis, Nina, tu connais la chanson « Ich bin da », que j'ai écrite pour le second album? C'est pour Victoire que je l'ais écrite. C'est une des premières chansons que j'avais écrite pour l'album. Peut-être la première.


Mais revenons à la suite de mon histoire.

Quand je suis arrivé à l'appart, après avoir appeler un taxi pour qu'il me ramene, j'ai consulté mes messages: 12 au total, la plupart de mon frère.

Quand j'ai eus le courage de monté chez moi, je me suis fais incendié par mon jumeau:

« Mais où tu étais? Où t'as passé la nuit? On t'a cherché partout! Même Andreas ne savait pas où tu étais! »

Rien qu'à entendre son nom, mon coeur s'est arrêté. je me suis jeté dans les bras de mon frère, en larmes. Il la vite comprit qu'il s'était passé quelque chose.

Alors je lui ais déballé toute l'histoire, ainsi qu'à Gustav et Georg. Ce sont mes amis, après tout...


Depuis ce jour, je ne suis plus jamais tombé amoureux. Ni d'un garçon, ni d'une fille.

En réalité, je ne savais plus si j'étais homo ou hétéro. Comment savoir?


De plus, j'ai fais une grosse connerie, deux ans plus tard. tu as sûrement entendu parler de la rumeur qui disait que j'avais posté un mail qui déclarait que j'étais homo. Malgré les démentis, c'est vrai. Je l'ais posté ce mail.


Au pire, j'aurais voulu que les fans sachent qui j'étais vraiment, mais j'ai dû mentir, à cause des menaces de mon manager.


Malgré tout, à cet époque, je me posais encore des questions.

Jusqu'à ce ce que je te rencontre.


Le jour où je t'ai vu, Nina, sur ton petit bout de trottoir, seule et désespérée, quelque chose s'est produit au fond de moi.

J'ai pensé que c'était de la pitié, mais depuis peu, j'ai compris que c'était... De l'amour.

 

Commentaires

xxtokio-hotel-fiction-xx le 26-09-2009 à 20:02:06
Wow tout ce j'ai écrit O_O.
xxtokio-hotel-fiction-xx le 26-09-2009 à 20:01:36
Coucou,

Désolé encore pour le retard.

Wow putain, c'est magnifique. J'ai envie de pleurer tellement c'est beau...

Vraiment une magnifique histoire.

J'ai pas pu m'arrêter en le lisant pour te donner mon avis au fur et à mesure.

Je vais essayer de te donner mes impressions, mes émotions, le mieux possible.

Alors déjà, je trouve que la chanson de Coldplay va vraiment bien avec le chapitre, elle est très belle.

Ensuite, l'homosexualité de Bill et le fait qu'il voulait pas l'être, me fait penser à quelqu'un donc ça me touche beaucoup...

J'ai beaucoup aimé aussi, la place qu'a Andreas dans ta fiction. Généralement, dans les fictions, il est pas très important mais là vraiment beaucoup donc ça change...

J'aime beaucoup aussi Tom. Je l'admire pour la reconnaissance qu'il a envers son jumeau. Je crois qu'à sa place, ça m'aurait fait bizarre de savoir ça de mon frère jumeau mais lui non, il l'a tout de suite réconforté et rassuré.

J'ai trouvé Bill très courageux au moment où Andreas lui a presenté sa copine, à sa place moi, je m'aurais enfui en pleurant... Ca a dû être très dur pour Bill ce moment-là et Tom a dû le ressentir très fort.

Après, Andreas quand il dit qu'il est aussi tombé amoureux de lui, ben je crois que j'ai compris pourquoi il a dit "Du moins, je le croyais". Il a dû se rendre compte qu'il aimait encore Bill au moment où ils se sont embrassés...

J'ai trouvé ça bien aussi de savoir pourquoi ce bar est important pour Bill et qu'il est considérée comme une personne normale là-bas. Je trouve ça important finalement qu'on sache que c'est à cause de ce qui c'est passé.

Ensuite, Victoire, je l'aime beaucoup. Et l'idée de comment ils se sont rencontrés et ce qui s'était passé entre eux, est vraiment bien trouvé. J'aime beaucoup.

J'ai vraiment hâte de lire la suite, de savoir comment a réagi Nina sur son histoire, sur le fait qu'il l'aime... Je crois qu'elle va pas en revenir et va pas pouvoir aligner trois mots. Elle va se sentir à la fois flattée et va penser de Bill qu'il a traversé beaucoup de choses et peut-être que ça lui fera bizarre de savoir que c'est elle, "l'élue".

Ensuite, j'aimerais beaucoup savoir ce qu'il en est devenu pour Andreas, s'il lui parle encore, ce qu'il s'est passé après...

J'ai vraiment été impressionné par la longueur de ton chapitre O_O. Mais c'était génialissime. J'ai A-DO-RE ! Merci =D.

Bisous, j'aime beaucoup beaucoup beaucoup ta fiction *o*.
oups007 le 20-09-2009 à 08:53:33
Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuitDoux dimanche,doux bisous, tendresse, merci pour ta merveilleuse amitié
calich le 14-09-2009 à 07:20:24
c' es beau.....
calich le 12-09-2009 à 13:52:48
trop jolie
marquise-sombre le 11-09-2009 à 18:27:29
Révérence ma tite Marion

Je viens enfin de lire ton nouveau chapitre, je suis pressée de savoir comment va finir cette histoire.

Tant d'écriture a dû te demander des heures mais chapeau ! tu as des d'idées, continues ainsi à nous captiver.Bravo !!


Je sais ce que c'est d'écrire puisque j'écris des poèmes, des contes et des nouvelles.

Avant j'écrivais aussi des romans mais ça c'est plus prenant, ça me stressais trop...J'ai jeté les romans que j'ai écris (tout à la main, je n'utilise pas l'ordinateur car je préfère le papier pour mes écrits), je n'ai gardé qu'une saga de plus de 400 pages; j'ai mis un résumé de cette histoire dans mon blog "ombelline".Pas envie de l'envoyer à des éditeurs, ni mes autres "oeuvres" d'ailleurs, je l'ai fais il y a quelques années et aucun n'a voulu me publier, décevant.Je ne suis pas connue voilà pourquoi !

Du coup, j'écris pour le plaisir.

Je n'ai rien écris depuis quelques temps, l'inspiration semble en vacances (lol).Oh ça va bien revenir.


Allez je file sur ton autre blog maintenant.Gros bisous mon amie adorée !


Marquise sombre
oups007 le 10-09-2009 à 09:09:39
Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuitMerci pour ton gentil passage douce plume noire , douce et merveilleuse journée à toi et plein de gros bisouxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx d'amitié, tendresse la fée plume et les merveilleux lutins
FictiOn-TOkiO-HOtel901 le 07-09-2009 à 02:17:28
Eh ben dis donc... Pour une histoire ça c'est une histoire. Tu m'as complètement transporté ! Je trouve que le passé de Bill est très prenant et émouvant. Ça n'a pas été facile pour lui.

Je trouve que tu as une très bonne imagination.

Pour la vidéo aucuns problèmes. J'en ai une autre à faire avant, donc je ne peux pas te dire pour la date. Je ne sais pas combien de temps ça va me prendre. Je te tiendrais au courant ^^.


Bisous


Night
Talia le 06-09-2009 à 19:32:16
AAAAAAAAAAAAAAAAH comment tu oses nous laisser sur cette fin? ! 0_o sadique va! mdr

Alors la.. tu ma bluffé ! Jpensais vraiment pas que c'était ça! Tu m'a bien eu xD

Il aime Nina, Il aime Nina, Il aime Nina youpiiyaah !

Aie je pense qu'Andréas va revenir dan sl'histoire tôt ou tard pour creé des embrouilles... A voir dans les prochains chapitres =)

Bref sinan chapitre merveilleux et pleins de révélations, je m'attendais vraiment pas à ce que ce soit ça son secret...

Bye Bye <3
coke-fanfic le 06-09-2009 à 19:26:36
salut!!

un peu compliqué ton histoire

(comme la mienne XD)

mais j'adooooooooooooore!!!!!!!!


comment va réagir nina maintenant?

tel est la question!

(on croirait entendre ma prof de français! lol)


ah oui, une petite question,

tu m'as dit que tu avais mis leur dernier clip sur ton blog

mais il est où????

je veux le voir moi!


a+


ps:

le chapitre 5 est en ligne

je t'attends

ainsi que leur dernier clip XD
oups007 le 06-09-2009 à 16:51:12
Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuitpetit passage dans ton joli univers pour partager un petit moment et te faire de gros bisouxxxxxxxxxx d'amitié, tendresse la fée plume et ses merveilleux lutins