Ice Dance, Edward Aux Mains D'argent
Noël approche à grands pas à Hamburg. Les premiers flocons de neige tombent depuis déjà plusieurs jours, causant de gros problèmes d'autocars et de voitures. Partout dans les rues, les gamins s'amusent avec les flocons, ou fabriquent des boules pour faire des batailles. Les magasins font leurs promotions de fin d'année et les décorations ainsi que les ventes de jouets et autres cadeaux vont bon train.
Nina donnerait n'importe quoi pour voir toutes ces merveilles. Tout ça, c'est Bill et Gustav qui lui racontent ce qui se passent dehors.
Elle qui aimait tant jouer avec les flocons glacés quand elle était petite. Si elle pouvait sortir, juste 5 minutes!!! Le temps d'admirer cette poudre blanche déposée par Dame Nature qui recouvre tous ces HLMs... Mais elle a trop peur. Trop peur d'être lâche. Elle serait capable d'aller à la rame de métro. Cette rame qui était pour elle l'Enfer sur la Terre. Non, c'est trop tôt...
Bill doit passer la voir tout à l'heure... Peut-être pourrait-il avec elle sortir dans la cour? Voire mieux... Une petite sortie en amoureux? La présence de Bill lui permettra de ne pas faire de bêtises.
Main dans la main, dans le blanc des yeux, en compagnie de son amoureux, sur un banc public, à s'échanger de doux baisers alors que la température gèle leurs corps endoloris. Ses baisers lui font oublier tous ses soucis.
Mais le temps passe trop lentement... Ça lui rappelle un certain jour.
Patiente Nina, patiente... Il sera bientôt là. Bientôt vous serez réunis.
Le temps passe, encore... Quand alors, le nouveau clip de P!nk débute sur son ordinateur, des coups retentissent à la porte:
« Toc Toc... Toc... Toc Toc »
Deux coups, un coup, deux coups. Le code de « Léon ». Avant de rentrer, les garçons doivent faire ce code de « coups ». Youpi! Le voilà enfin!
Nina, folle de joie de revoir Bill, et de frôler l'espoir de sortir voir la neige et sa pureté, saute du lit, au point d'en manquer de faire tomber son ordi, et colle son oreille contre la porte. La clé tourne dans la cerrure. L'excitation monte... La porte s'ouvre! Nina saute à son cou...
« Nina? »
C'est une voix beaucoup trop grave pour Bill, ça... Elle ouvre un oeil, ayant peur de savoir à qui appartient cette voix:
« Désolé Gus...
-Ça fait toujours plaisir un accueil pareil, même si je sais qu'il ne m'était pas directement destiné... », dit Gustav d'un air amusé.
Nina, rouge de honte, se détache du cou de son ami, avant de le laisser passer... Mais pas de Bill.
« Bill ne viendra pas aujourd'hui. ».
A croire qu'il lit dans ses pensées, c'est incroyable!
« Pourquoi il ne viendra pas? », demande Nina, soudain un peu inquiète, ayant remarquée le ton de la voix de Gustav.
Ce dernier referme la porte derrière Nina avant de s'asseoir sur le lit:
« Il est malade. »
-QUOI?!
-Ne panique pas tout de suite! Il a attrapé la grippe.
-Ne panique pas? Tu connais les chiffres de morts de la grippe par an? Plus de 4000!!!
-Oui, je les connais les chiffres. Et la plupart des morts sont des jeunes enfants ou des personnes âgés. Bill, il a 19 ans. Alors ne t'inquiète pas, on s'occupe bien de lui.
-Qu'est ce que j'ai pu être égoïste. Sur le coup, j'ai pensé qu'il me faisait la gueule. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs.
-Tout ça pour dire qu'il ne peut pas sortir. Il est au chaud dans son lit depuis hier soir. Mais parait-il qu'il n'est pas très beau à voir. Il a des nausées. Seul Tom va le voir, pour le soigner. Bill a dit comme ça : « Si Tom tombe malade, je pourrais m'en occuper sans risque, vu que j'aurais déjà attraper la grippe. »
-Mais Tom ne se protège pas contre les microbes quand il va voir son frère?
-Penses-tu non! Ce n'est pas un petit virus qui va lui faire peur, surtout quand il s'agit de Bill. Mais juste après, il prend une douche et il change de fringues pour éviter de nous refiler le virus.
-Tom est ce qu'on peut appeler un frère poule!
-C'est vrai. Mais Bill est exactement pareil avec son frère. »
Après un petit instant, Nina reprend la parole, et dit d'une voix sincère:
« J'espère que je le rencontrerais, un jour.
-Ça se ferra. En attendant, j'ai autre chose à te proposer. Est ce que ça te tenterais... De sortir?
-Sortir??? Dehors?!
-Sortir dedans me semble difficile... Alors, ça te dit? »
Dehors... Le grand air... La neige... On ne peut dire « non » devant une proposition aussi tentante.
Tôt ou tard, il aurait fallu qu'elle sorte. La tentation, même si elle est moins importante, est toujours là. Heureusement que Gustav est là!
« Tu as 5 petites minutes? Le temps que je me change? »
Les petits flocons de neige piquent les joues de Nina, rougis par le froid. Émerveillée pas ce spectacle, son regard est celui d'une petite fille, et ses yeux de mers restent fixés sur l'Au-Delà, là où les étoiles de glaces ne cessent de tomber depuis plusieurs jours.
Chaussée de ses Docks Martins, la neige à chacun de ses pas pousse comme un cri de douleur. Cette douleur de ne pas pouvoir voir la lumière du jour, part à jamais, grâce à la pureté de la neige.
Gustav, amusé, regarde la jeune fille courir dans la cour, tourner sur elle-même, tout en jetant quelques regards furtifs vers l'appartement. Si Georg ou Tom regardent par la fenêtre, alors que Nina est dehors, ils sont foutus!
Même Tobias, toujours à son poste devant la grille, est obligé de se tenir les côtes devant ce spectacle. Il est heureux pour Nina.
Si elle est là, désormais, à faire la folle sous les flocons, ça veut dire qu'elle se sent assez forte pour sortir de sa tristesse. Un pas de plus dans son combat.
La jeune fille continue de courir dans la neige. C'est comme si ces semaines de renfermements n'étaient désormais qu'un passé lointain. Sa vie, jusqu'alors, n'était rempli que par le noir. Maintenant, Nina reprend sa vie en main, et la lumière enfin l'envahit.
Les rires de Tobias redoublent et se joignent à ceux de Gustav lorsque la course de Nina se termine... Dans la neige! Cela ne l'empêche pas de s'amuser comme une enfant, encore une fois, et elle se met à bouger ses bras et ses jambes pour former un ange dans la poudre gelée:
« Je suis libre! Libre comme un ange! Regarde Gus! Je suis un ange!
-Aller mon ange! Il est tant d'y aller si tu ne veux pas finir en glaçon. », lui dit Gustav, le sourire aux lèvres en lui tendant la main pour l'aider à se relever. Avec plaisir, elle attrape la main de fer de Gustav qui la relève telle une plume d'oie.
Ayant désormais reprit ses marques avec le Monde extérieur, Nina n'est qu'une boule de nerf, un vraie pile électrique qui ne demande qu'à être dépenser:
« Alors Gus? Où on va? Dis, on va où?
-Un petit tour dans le centre-ville, ça te tente?
-Et comment! »
Bras dessus, bras dessous, ils partent ensemble en direction de la grille, qui s'ouvre comme par magie sur leur passage. Comme si leur simple présence leur permet d'ouvrir le Monde devant eux. Ensemble, ils sont invincibles.
Il est 19h sur le portable de Nina quand elle rentre de son escapade avec Gustav. Tout ce qu'ils lui avaient raconté était vrai: la joie dans le regard des enfants en voyant le cadeau de leurs rêves, les batailles de boules de neige dans les parcs de la ville, et les guirlandes lumineuses. Cette première sortie a été un franc succès!
La présence de Gustav l'avait détendu, et en aucun cas elle n'a été tenté de s'enfuir.
Pendant une crise, on n'est capable de tout, c'est pourquoi avant de partir, elle avait prit son « remède miracle », au cas où.
Assise sur son lit, elle observe la petite plaque d'acier qu'elle fait jouer entre ses doigts. La clé de sa porte. Gustav l'avait glissé dans sa main, avant de remonter chez lui... Au début, elle avait refusé cette offre. Ce n'était que la première fois qu'elle sortait depuis qu'elle a décroché. Il était là, aussi. Si elle sort seule, elle s'attend au pire!
« C'est normal d'avoir des craintes. Mais je suis sûr que tu peux garder la clé de chez toi, sans faire de bêtises.
-Gus, je ne suis pas sûre. Reprends-là, c'est mieux pour l'instant.
-Garde-là! C'est une question de principe. Tu te sentiras vraiment chez toi, désormais. Et on se remet ça quand tu le voudras. »
Gustav est vraiment quelqu'un de génial. Il a une totale confiance en elle. C'est fou, mais depuis qu'elle a rencontré Bill, la vie se fait beaucoup plus agréable pour elle. Sa dépendance à la drogue avait prit fin, elle a un ami formidable et un petit copain qu'elle n'échangerait pour rien au Monde.
Sa vie n'a jamais été aussi belle. En s'allongeant sur le lit, tout en jouant avec sa clé, elle s'inquiète pour Bill.
Comment va t-il en ce moment? Est-ce que ses nausées se sont arrêtées? Est-ce qu'il pense à elle, en ce moment même?
A cette question, la clé lui échappe des mains. Ses yeux océans se posent sur son portable, posé sur la petite table de chevet. Et si elle lui passait un petit coup de fil? Ça lui ferra plaisir, et elle serra rassurer d'avoir de ses nouvelles de sa propre bouche.
La main droite attrape l'appareil et compose le numéro qu'elle connaît par coeur... Une sonnerie, une deuxième... et une voix fatiguée coupe la troisième:
« Allô?
-Bill? C'est moi...
<!-- @page { size: 21cm 29.7cm; margin: 2cm } P { margin-bottom: 0.21cm } -->-Salut Bébé! C'est gentil de m'appeler. Tu vas bien? T'as passé une bonne journée?
-Oh oui! J'ai passé une journée formidable. »
Pendant 5 minutes, Nina lui raconte ce qu'on peut appeler la plus belle journée de sa vie.
« Tu t'es bien amusée, alors? Je suis vraiment content, et surtout fière de toi.
-Ben, pourquoi?
-Tu as réussi à surmonter tes craintes, et apparemment, ça c'est très bien passé. La prochaine sortie, on se la ferra ensemble, en amoureux... »
La petite sortie dont elle rêvait ce matin-même pourrait bien se réaliser! Ce serait si bien...
« J'adorais... Mais et toi? Ta grippe, ça s'arrange?
-Ah? Gus t'as mise au courant à ce que je vois.
-C'est pour ça que je t'appelle, je te signale.
-Ah bon? Ce n'était pas pour me raconter ta super journée?
-BILL!!!
-Alors, c'est vrai? Tu t'inquiètes pour ton petit chéri?
-Et oui... Alors, tu es un peu plus en forme.
-Oh non, je suis très très malade, Madame l'infirmière. J'aurais besoin d'un GROS câlin... Sinon, je crois que je vais MOURIR!!!!
-Une piqûre, et au lit!
-Oh non, pas les piqûres! J'ai peur des piqûres.
-Mais t'es grand maintenant!
-Même... J'ai peur. Ou alors, si j'ai droit à un bonbon après...
-Plus sérieusement Bill, je me fais vraiment du soucis.
-Ne t'inquiète pas. Mon frère s'occupe très bien de moi, et mes nausées sont arrêtées, mais j'ai toujours de la fièvre...
-Bill?
-Oui?
-Tu me manques.
-Moi aussi, tu me maques... j'ai qu'une envie, c'est de sortir de cette putain de chambre, et te rejoindre pour te prendre dans mes bras. Je ne sais vraiment pas comment tu as fait pour tenir si longtemps.
-C'est grâce à toi et à Gus que j'ai tenu.
-Mais pourtant, je pense à toi à chaque seconde, et le temps a deux à l'heure!
Heureusement, ton appel me fait passé le temps deux fois plus vite, d'un coup!
Je te remercie Bébé. Tu m'aimes?
-Mais bien sûr que je t'aime. Je t'aime gros comme ça!
-Rien que ça! Oh, excuse-moi, je dois te laisser. Mon frère arrive... Je t'aime à l'impossible, Bébé... »
La voix de son âme soeur s'éteint. Au moins elle a eut un peu de ses nouvelles. Vivement que cette grippe parte aussi vite qu'elle est venue!
Commentaires
putain non t'arrete pas la j'aime cette histoire est j'aimerais connaitr la suite serieux sais geniale!!!!!stp
Perso j'aime pas du tou Tokio Hotel,et je respecte ceux qui aime(a),mais ton histoire et si emouvante que ca m'a donner envie d'en ecouter^^en faite je c meme pas a koi ca resemble lol ,continu c'est un bon debut!bye (a)