Si j'avais au moins, Mylène Farmer
L'odeur des toilettes passe par les sinus de Bill, une odeur absolument écoeurante. Le col de son T-shirt remonté sur le nez, Bill avance tout doucement en ouvrant une à une les portes des différentes cabines... Toujours pas signe de vie de Nina. A moins que... Ce sac à mains sur le lavabo, il ressemble étrangement à celui de Nina. Il s'approche doucement de ce lavabo sale, pose ses mains blanches sur le sac noir. Ce n'est qu'à ce moment là que Bill se rend compte qu'un énorme sac de voyage est caché en dessous du lavabo. Le garçon maigrelet observe ses yeux marrons dans le miroir, en face de lui, décoré de graffitis et de mots d'amour faits à la vitesse accélérée à l'aide d'un rouge à lèvres ou d'un eye-liner.
Au travers de son propre reflet, celui de la porte situé derrière lui l'intrigue. C'est la seule porte qu'il n'a pas ouverte. D'après le reflet en face de lui, ses yeux se posent sur une main... Une main de fille. Il déglutit difficilement, ces affaires, cette main ne peuvent qu'appartenir qu'à une seule personne... La personne qu'il cherche. Il se tourne enfin vers la vraie porte, la vraie main. Plus que quelques pas vers cette porte. Une main sur une poignée... Ouvrir cette porte...
Pour découvrir une pauvre fille à moitié shootée par une dose d'héroïne injectée dans une veine du bras gauche à l'aide d'une seringue empruntée.
L'effet a été immédiat, grâce à un peu de jus de citron.
Cette pauvre fille, humiliée par cette saloperie qu'est la drogue devant une personne d'une gentillesse sans pareil, qui n'aurait jamais dû voir qui elle est vraiment: une junkie.
Cette personne la regarde, inapte à faire ou dire quelque chose, elle reste là, debout, se demandant qu'est ce qu'il peut faire pour cette fille qui ne connaît même plus son nom, qui emportée par cette substance illégale qui coule dans ses veines à désormais un regard vide, se yeux bleus n'ont plus de vie...
Ses yeux qui dès que cette personne les a croisé n'a plus détaché ses yeux marrons de ce bleu azur. Ses yeux, depuis le jour où Bill les a vu, il en est tombé amoureux... Seulement il l'ignore encore!
Ne plus voir de vie dans ce bleu et de voir Nina dans cet état et découvrir que c'est une junkie lui fait mal, lui détruit le coeur en miettes, le fait pleurer.
Il renifle, sèche ses larmes d'un revers de main, se met à genoux prêt du corps de son amie. Il n'est peut être pas trop tard:
« Nina? Tu m'entends?
-Bill... Qu'est ce que...
-Chut je vais t'aider à te relever. on va aller jusqu'à la voiture. Tu penses que tu auras la force de marcher jusque dehors? »
La jolie brune hoche la tête en signe d'approbation. La vie revient dans ses yeux , petit à petit. Bill pose ses yeux sur la seringue encore plantée dans la veine bleutée de la jeune fille. Sa plus grande phobie, les piqûres... Même si ce n'est pas lui qui la subit, ça la toujours écoeuré. Il avance tout doucement ses longs doigts vers la longue seringue. Une fois entre ses doigts, trop dégoûté par ce qu'il fait, il ne peut s'empêcher de fermer les yeux, puis jette à terre la seringue. Enfin, il enroule le bras mou de la jeune fille autour de son cou, comme si c'était une écharpe , pose une main sur ses hanches, puis le sac de voyage dans l'autre main:
« Allez, on y va. »
Il la soulève, tout doucement ses jambes sont encore en coton, mais elle a l'air mieux. Bill dépose Nina devant le lavabo, le temps qu'il prenne les affaires de cette dernière. Nina exige d'avoir son sac à mains. Bill lui tend, mais la tête lui tourne, elle se raccroche au lavabo blanc pour ne pas tomber. Bill l'a rattrape par les épaules, s'inquiétant de son état:
« Ça ira... J't'assures!
-Non, ce n'est pas vrai... Tu as vu dans l'état que tu es? Non attends, je vais de porter. »
Elle aurait bien voulu riposter, lui dire qu'elle est assez grande, même shootée pour pouvoir marcher. Mais elle n'en avait pas eu le temps ni la force.
Bill l'a porte donc dans ses bras, sans aucune difficulté... Elle est tellement légère... Ils passent la porte, c'est à ce moment que Nina se laisse vraiment faire. Elle pose dans le creux de l'épaule de son ami sa tête qui lui pèse, se laissant aller par la respiration accélérée de beau jeune brun. Elle ne sait même pas où elle va, où il l'emmène, elle ne sait pas se qui s'est passé, ce qui va se passé... Mais elle s'en fiche, elle s'en tape comme de l'an quarante. Le plus important pour elle, c'est de rester dans ces bras fins et maigres, mais en même temps chaud et protecteur. Rester contre ce corps maigre pourtant si fort, si adorable d'être auprès de lui...
Bill se retrouve enfin dehors, il y a déjà un peu plus de monde, ils les regardent d'un drôle d'air... Mis Bill ne sait pas si c'est parce que les gens le reconnaissent, ou si c'est le faite qu'un garçon, ou une fille, comment savoir vu son look, anorexique par dessus tout, puisse porter une jeune fille dans un telle état, se demandant si elle aurait trop bu, fumé un joint de trop, qu'elle est simplement fatiguée ou pire... Est-elle morte?
Bill, arrivé enfin devant la voiture déverrouille cette dernière, avant d'installer confortablement Nina, comme un petit bébé dans son siège auto. Elle a les yeux à demie-clos.
Peut-être s'est t'elle assoupie dans ses bras? Il dépose son sac dans le coffre puis va se placer à son tour sur le siège, devant le volant. Il se retourne vers Nina, toujours endormie. Il lui attache sa ceinture, avec beaucoup de précaution et de difficulté. Il ne faut pas la réveiller! L'impossible réussi, il s'attache lui même à son siège, avant d'enclencher le contact. Direction le centre ville de Hamburg!
Everybody's got to learn sometime,
« Nina? Nina! Réveille-toi ma belle on est arrivé. »
Nina entend la douce voix du chanteur, elle sent sa main sur son épaule, lui secoue doucement « sa belle ». Cela doit être un rêve se dit «la belle »...
« Nina! Tu ne vas pas bien? »
Cette main, cette main part de son épaule... Quelqu'un ou quelque chose effleure son visage, sa joue, sa bouche.... C'est froid et en même temps brûlant, comme lorsqu'on va chez le médecin pour se faire brûler une verrue à l'azote liquide.
Elle se force enfin à ouvrir les paupières, qui pèsent lourds, lourds... Pour se retrouver face à face à des yeux marrons, remplis d'inquiétudes, et légèrement maquillés par un peu eye-liner... Qui c'est cette personne? Que lui veut-elle?
Elle frotte ses paupières, et retrouve enfin ses esprits. Bill, toujours aussi inquiet mais un peu timide retire sa main de la douce joue de la jeune fille.
Un rideau de cheveux noir corbeau cache le visage androgyne de Bill, ne montrant aucune émotion.
Mais Nina, malgré son dur réveille a l'oeil de lynx et à travers un mince espace entre deux mèches, elle remarque attendrie, les joues de Bill devenues toutes rouges. C'est si mignon!
«Je vais peut-être me lever maintenant. »
Bill ne dit toujours rien , toujours caché derrière sa chevelure théâtrale. Pendant ce temps, Nina détache sa ceinture et pose un pied un terre. Mais à peine a t-elle posé son pied sur le goudron que sa tête lui tourne encore...Elle sent qu'elle va encore tombé. La drogue fait encore son effet. Bill ne voit rien, ne fait rien, toujours caché, le dos adossé à sa voiture. Sentant que ses jambes ne la soutiennent plus, elle ne trouve pas autre choix que de s'accrocher au T-shirt de Bill, quitte à le déchirer. Le garçon reprend ses esprits et oublie sa timidité maladive, et rattrape juste à temps «la belle »:
« Ça ne va pas? »
« Bill...je... »
Son souffle est coupé, elle n'arrive même plus à parler, c'est la première fois que ça lui arrive. Elle s'accroche au col du T-shirt de Bill, serrant fort dans sa main droite une chaîne en argent et autre colliers pendus au cou du chanteur. Elle parvient malgré elle a dire dans un souffle:
« J'étouffe... »
« Calme-toi Nina. Regarde-moi et calme-toi. Respires profondément: inspire, expire. Très bien. Voilà c'est bien. Ça va passé. Calmes-toi je suis là. »
Elle lâche les colliers « du sauveur ». Si elle continuait à les tenir aussi fermement, elle aurait fini par les casser. Elle replonge son visage dans le creux de l'épaule de Bill. Il n'y a que là qu'elle se sent bien, qu'elle sent une vraie chaleur humaine, le doux parfum de Bill, un parfum d'homme dont elle ne saurait dire le nom. Cette odeur de «mâle » ne colle pas avec son look androgyne... Mais cela ressort son petit côté garçon derrière ses cheveux longs et ses yeux maquillés. Ses yeux gonflés de larmes ne peuvent plus se retenir. Elle ne retient plus, les lourds larmes coulent le long du cou de Bill, certaines tombent sur son T-shirt. Il oublie sa peur et sa timidité, il ne peut s'empêcher de la prendre dans ses bras. Peut importe si les gens les regardent de travers, Nina a simplement besoin de vider son sac en pleurant, c'est normal.
Versant encore quelques larmes, elle plonge ses beaux yeux dans ceux de Bill. Il se retrouve hypnotisé à nouveau par ce bleu... Ce bleu si magnifique qu'on ne peut pas décrire tellement il est beau, qu'il faudrait presque le voir pour y croire.
La jeune fille renifle une dernière fois avant de se lever essuyant les dernières larmes sur ces joues.
A son tour, Bill se lève. Il lui tend la main pour la mettre un peu sur le côté, pour pouvoir fermer la porte de la voiture. En retournant son regard vers elle, il remarque qu'elle tremble encore:
« Tu es encore en manque?
-Non, dit-elle en riant à moitié, là j'ai vraiment froid.
-Attends, mets-ça. »
Il enlève gentiment son blouson de cuir pour le poser le plus délicatement possible sur les épaules frêles de Nina, comme si le cuir aussi dur que de la peau était une simple petite feuille d'or très précieuse. D'un regard encore triste, Nina le remercie.
Il passe un bras autour de ses épaules pour la soutenir. Elle en a besoin, psychologiquement mais surtout physiquement, elle ne sent pas encore tout ses membres. Bill l'a conduit dans le centre-ville de Hamburg, aux milieux des magasins de chaussures à aux talons, des boutiques de fringues, d'accessoires, des bijouteries, des salons de coiffures... Pour l'emmener dans un petit bar. A première vue, il a vécu rien que de vue extérieur, ça à l'air d'un beau pub, au style 1900, principalement décoré de couleur noir, vert bouteille et aux bordures d'or. On peut lire en lettres gothiques, couleur or:
« Pumpkim »
« Citrouille »! Drôle de nom pour un bar des années 1900. Bill ouvre la porte en grand, une clochette retentit, on ne voit absolument rien à l'intérieur, à cause de la lumièr intense du Soleil, c'est le noir complet. Le jeune homme très galant, comme chacun le sait, laisse passé d'abord la jeune fille pendu à son bras, en la poussant doucement, la main dans le dos. Nina à peine est-elle rentrée que tous les regards se tournent vers elle. Une vielle musique des années 90 sorte d'un vieux goudbox derrière elle. Lorsque vient le tour de Bill de rentrer dans le pub, des chuchotements se font entendre, certaines doigts les désignent. Bill lance un « Bonjour » général à la foule de buveurs, qui lui rendent tous. Un petit hochement de tête par ci, une poignée de main par là, un « comment va-tu? », « Les affaires? Les amours? » dans la foulée... Les lèvres de Bill viennent à l'oreille de Nina, son allène chaude lui chatouille l'oreille:
« Je viens souvent ici, à force les gens ne me voient plus comme une star, mais comme un être humain, comme monsieur Tout Le Monde. »
Malgré tout, Nina reste impressionnée par tant de gentillesse que font ressentir, peut-être sans le vouloir, juste montrer de la politesse, tous ses gens qu'elle ne connaît pas, mais qui apprécie une star non pas pour son métier mais pour ses qualités d'être humain....
Mais s'il y avait un client qui serait venu à la gare, qui l'aurait vu plus d'une fois s'acheter de l'héro... Pire encore, peut-être qu'un d'entre eux est venu dans la rue «du bonheur». C'est comme ça que les putes s'amusent à appeler leur lieu de travail. On l'emmène au fond du bar, où elle s'installe sur une banquette de cuir noir, au côté de Bill. Nina a maintenant plus le temps d'observer la décoration et d'oublier ses inquiétudes. Tout comme l'extérieur, le pub est de couleur vert bouteille et noir, dans un style 100% années 1900 , excepté le goudbox, représentant les années 50 et des pubs de bières dessinés sur des miroirs, une légère couche de poussières sur les meubles et les tables. Elle ne peut s'empêcher de sourire, par cette décoration , les odeurs... Elle ressemble tout à fait au style de Bill. Ça sent le cuir, le cigare, le vieux aussi, vous savez cette odeur de renfermé? C'est sûrement cette odeur qui pesait le plus dans l'air du pub.
Une jeune serveuse vient à leur table, un petit carnet et un mini crayon de papier à la main. Sa beauté est renversante. Le teint de lait, des cheveux de feux, coiffés en anglaises, elles brillent à la lumière, des tâches de rousseurs parsement son doux visage, ses yeux sont sans couleur, noirs, ses lèvres pulpeuses sont maquillées par un rouge à lèvres rouge-orangé, à croquer comme un bonbon... Elles donnent envies à tous les hommes.
« Salut Bill! Qu'est ce que je te serre aujourd'hui?
-Salut Victoire, pour moi ce sera un café, s'il te plais.
-Et pour vous?
-Euh je... »
A vrai dire, elle n'a pas vraiment envi de consommer quelque chose, après ce qui vient de se passer, elle n'aurait envi que d'un bon lit dans un hôtel 4 étoiles.
« Non merci, je ne prend rien.
-Tu t'es regardée dans une glace, ce matin? T'es encore très pâle, et je ne serais bien que lorsque tu auras pris des couleurs. »
C'est vrai qu'elle est très pâle, ce dit la serveuse. Elle doit être malade, il faudrait qu'elle mange quelque chose, cela lui fera du bien. Quelque chose de sucrée, le diabétologue le répète toujours à sa mère, manger du sucre si par malheur elle fait une hypo à cause de son diabète:
« Bill a raison, vous êtes encore pire que la Famille Addams! Vous ne voudriez pas un chocolat chaud? Ça tient bien au corps.
-Bon alors je veux bien, pour vous faire plaisir.
-Je vous apporte ça tout de suite! »
Elle repartit vers d'autres clients qui venaient d'entrer dans le pub, pour les accueillir. A chacun de ses petits pas légers, ses anglaises rebondissaient aussi souplement que ses pas.
Nina, toujours avec le manteau de Bill sur les épaules, continue à grelotter.
Il s'en rend bien compte, mais est-ce qu'elle lui dira quelque chose si... S'il l'a prend dans ses bras? Il en meurt d'envie. Il hésite, il l'a bien fait tout à l'heure, et devant tout le monde! Oui mais tout à l'heure, elle n'arrivait pas à marcher, et c'était différent. Oh et puis après tout, il faut se foutre à l'eau si on veut apprendre à nager!
Bill avance tout doucement vers Nina, toujours assis sur la banquette, regardant autour de lui, faisant comme si de rien n'était. Il se rapproche encore un peu, puis encore un peu... Jusqu'à presque se coller contre Nina. Se rendant enfin compte que Bill se trouve juste auprès d'elle, elle lève son regard imposant vers « son sauveur ». Encore cette impression si bizarre...
Une impression nouvelle le submerge. Il ressent comme des papillons dans son bas-ventre, qui remonte et se diffuse dans tout son corps. Il n'avait jamais ressentit ce sentiment pour une fille, ce sentiment si nouveau. Leurs corps, leurs visages, leurs lèvres. Ils sont si prêts l'un de l'autre. Une main invisible le pousse à se pencher vers elle, de poser pleins de baisers sur le doux visage rempli de tristesse de Nina, dans l'espoir d'y voir un sourire. Mais un bouclier tout aussi transparent l'empêche, lui interdit.
Victoire c'est le nom de la jeune serveuse, les remarquent, les regardent... Ces deux-là vont finir ensemble, un jour ou l'autre, pas besoin d'être voyant pour ça, le regard suffit. Curieusement, elle n'est pas jalouse. Pendant des mois et des mois, elle s'était renfermée dans son silence, dans son secret qu'elle ne voulait pas y croire ni le dire à personne... Sa mère pensait qu'elle faisait de la dépression. Oui en quelque sorte. Jusqu'à ce jour si particulier, ce jour magnifique où elle s'est rendu compte que ses sentiments étaient faux...Est aussi le jour où elle a perdu sa virginité. En Bill, elle a gagné un confident, un ami, il a été à l'écoute et toujours là pour elle, tout comme pour lui avec Victoire. Après avoir servi une troisième chope à Jojo, un habitué, elle part 5 minutes, sur le temps de sa pause pour aller chercher des croissants à la boulangerie d'à côté, pour Bill et son amie dont elle ignore le nom... Mais son visage ne lui est pas inconnu. Elle l'a peut-être vu dans un des «Glamour »de sa colocataire, c'est une vraie fana de ce genre de magazines. Si ça se trouve, cette fille c'est une mannequin pour les magazines!!! Ah le veinard!
Après mûre réflexion, Victoire prend également un croissant pour elle. Toutes ces odeurs de pains chauds, de chocolats et de tartes ça donne faim!
Elle revient dans le bar. Quand elle revient, ils sont collés l'un à l'autre, elle a même cru qu'ils s'embrassaient, mais non... Ils se font que se fixer. Elle hésite à les déranger. Ah un nouveau client!
***
« Voilà vos commandes! »
Elle leurs posa leurs boissons sur leur petite table, ainsi que la poche de croissants.
« J'espère que vous avez faim!
-Ce n'était pas nécessaire Victoire, mais c'est très gentil à toi, combien je te dois pour tout ça?
-J'offre la consommation et les croissant je dirais à Roberta de me le compter sur mon salaire.
-T'es folle ou quoi? J'suis quand même pas ruiné! »
Un sourire vient sur le visage de Nina. Ça c'est sûr! Il pourrait sûrement s'offrir une belle voiture de collection, avec tout le fric qui gagne, c'est pas deux consommations dans un bar qui va le ruiné!!!
« Bill Kaulitz, maintenant tu ferme ta bouche et tu ne discute pas. Tu vas faire peur aux clients!
-(rires) Ah tu es incroyable Victoire. Plus têtue que toi, je meurs.
-C'est comme ça que les gens m'aiment! »
La grande rousse détache enfin son regard hypnotiseur de celui de Bill. La rousse enfin parti, Bill ose jeté un regard dans la poche de croissants. Il a tellement faim qu'il en oubli presque Nina. En à peine deux bouchées, il a déjà mangé la moitié de son croissant. Mais ses yeux se tournent très vite vers la junkie brune à ses côtés, penchée sur son chocolat tiède, son blouson sur les épaules.
Voir cette pauvre fille qu'il ne connaît que depuis 1 jour dans un état pareil lui coupe l'appétit, tout à coup.
Désormais, Nina sent le regard lourd de ce garçon qui la dévore des yeux après avoir dévoré par la bouche la moitié de son croissant, tel le Comte Dracula prêt à lui sauté au coup pour lui sucer le sang. Mais ce Dracula des temps Modernes est végétarien, il ne lui veut pas de mal. C'est le Edward Cullen Allemand.
Ce regard brûlant continue d'enflammer son âme et ses joues, elle trouve le courage de l'affronter ce regard rempli de questions...
« Pourquoi? Pourquoi tu ne m'as pas dit que... Tu es une junkie?
-N'emploies pas ce mot devant moi s'il te plais. Je sais que ce que j'ai fais il y a longtemps est la pire des conneries. Je suis malade et j'en suis consciente. Mais je n'aime pas qu'on m'appelle comme ça.
-Bien alors... Pourquoi tu ne m'as pas dis que tu étais malade?
-J'ai longuement hésité à te le dire hier soir, mais j'ai préféré ne pas te l'avouer parce que j'avais peur que tu ne veuilles plus de moi, je veux dire, tu étais si gentil, tu ne savais pas qui tu emmenais après tout.
-Et toi tu ne savais pas qui t'emmenais.
-Oui, c'est vrai. Mais réfléchis, rien que pour ton image ce serait un désastre. Imagine:
« La Rock Star Bill Kaulitz héberge une prostituée junkie dans le secret de ses compagnons de scène. »
-«Dans le secret de ses compagnons de scène. », t'as vraiment une imagination débordante pour créer les gros titres des journaux... »
Encore ce rire si féminin qu'elle aime tant, il faudrait qu'il ne parle jamais, juste rire pour elle, avant qu'il ne reprenne son sérieux
« Je peux te poser une question?
-Je t'écoute.
-Depuis quand tu te drogues? »
Doit-elle vraiment le dire? S'en souvient-elle seulement? Cela remonte à si longtemps comme si des siècles s'étaient passés entre ce jour maléfique et aujourd'hui. L'ennui c'est que personne ne connaît son secret à part lui ,et sa put*** de mère. Est-ce vraiment raisonnable de parler de son histoire? Il a l'air d'être quelqu'un de très sensible et très fleur de peau. Quelqu'un d'honnête et un bon confident. Un véritable ami. Celui qu'elle n'a jamais eut.
« Il faut remonté à deux années. »
1. xxtokio-hotel-fiction-xx le 23-04-2009 à 16:45:31 (site)
Coucou,
Il était génial ce chapitre. Je l'ai beaucoup beaucoup aimé.
Bill est tombé amoureux de Nina ^^.
Moi aussi j'ai une timidité maladive x).
Tu décrit vachement bien. On est vraiment dans l'histoire, on a l'impression que c'est vrai et que tu la vis. C'est genre tu entre dans le texte quoi !
C'est comme si tu as déjà vécu ces choses-là.
Moi aussi, j'aime l'odeur de renfermé. Je trouve que c'est une odeur attachante, conviviale. Il a de la chance, Bill, d'avoir des amis comme ça qui font comme s'il n'était pas une star, c'est cool qu'il puisse aller dans un bar, tranquille...
Je pense que Victoire va faire parti de ta fiction... Je veux dire comme un personnage principal.
L'Edward Cullen allemand XD. C'est un vampire alors XD.
Je pense que dans le prochain chapitre, on saura ce qui s'est passé avec sa mère mais je crois que j'ai ma petite idée là-dessus comme tu nous as donné assez d'indices.
Bisous.
2. FictiOn-TOkiO-HOtel901 le 08-06-2009 à 12:15:32
J'ai beaucoup aimé ce chapitre ^^.
Le personnage de Victoire est assez fascinant je dois dire. Mais j'ai pas tout très bien compris sur son passé. Je l'ai pourtant lu deux fois mais y a des trucs que je n'arrive pas à saisir.
Donc si je comprends bien elle croyait être amoureuse de Bill mais elle s'est rendu compte que non. Mais elle a perdu sa virginité avec Bill ?! Ou avec quelqu'un d'autre qui lui a brisé le coeur et Bill l'a consolé... Enfin si tu pouvais me réexpliquer s'il te plait ^^.
Sinon j'aime beaucoup se nouveau personnage. Elle est chaleureuse et super gentille.
Bisous
Night
3. coke-fanfic le 04-08-2009 à 14:53:09 (site)
j'ai beaucoup aimé ce chapitre.
d'où tu connais le diabète?
t'en ai une aussi?
ou c'est un ami ou quelqu'un de ta famille?
dsl pour ces questions, mais je suis diabétique depuis 2 ans, et ça m'a fait drôle de le voir mentionné dans une fic.
j'adore ta fic.
Requiem For A Dream, Clint Mansell
Deux années se sont écoulées depuis ce fameux jour... Ce jour maléfique. A l'époque, je n'avais pas d'amis au collège, j'étais un peu le bouc émissaire du bahut, et ça, même si je le cachais, j'en souffrais énormément. Alors quand ma cousine Angelika, qui vivait à Berlin venait chez moi, c'était comme une bouffée d'oxygène pour moi, car contrairement à moi, elle arrive à accrocher avec tout le monde. Ce fameux jour donc, on était en marche vers le centre-ville de Hamburg. Ma cousine m'avait mis plein de maquillage sur la face, je portais des vêtements limite vulgaires qui ne m'allaient pas du tout, tandis que sur ma cousine, ça lui allaient comme une paire de gants. Tout en marchant je me remémorais notre après-midi et le pétrin dans lequel j'étais fourrée. Deux garçons nous avaient invité à une
soi-disant fête chez eux. Angelika, qui ne manque jamais une occasion de faire la fête, avait tout de suite dit oui, sans mon accord bien sûr. Faut dire que c'était plus elle qu'ils avaient invité. Moi de toute façon, ils ne m'aspiraient pas confiance. Ce n'est pas qu'ils avaient un profil « caïd » ou autre. Non, l'un était très grand et très maigre, plutôt mignon d'accord, mais il ne m'aspirait comme je viens de le dire, aucune confiance. Les cheveux mi-longs, noirs, un sourire ravageur, des yeux verts et baladeurs... Trop louche. C'était lui qui nous avait invité. Il ne faisait que parlé, embobiné ma cousine. L'autre, il était un peu comme moi. Look banal, rien à tomber par terre, aussi grand et aussi timide que moi. Mais ne dis t-on pas « Qui se ressemble s'assemble??? »... Pourquoi, mais pourquoi est-ce que j'ai dis oui? Je ne m'étais fais avoir par les arguments de ce garçon, mais par ceux de ma cousine... Oui oui, par ma cousine! Je me suis fais avoir comme un bleu! Elle avait tout programmé: on allait faire le mur. Je n'avais jamais fait ça de ma vie, ça ne m'avait même pas traverser l'esprit. Ma mère travaille de nuit dans un hôpital non loin de notre HLM. Son service reprend à 21h30. Il suffisait d'attendre qu'elle parte au boulot, et hop! On se barre! C'est vrai que ça tenait la route, il suffirait juste qu'on revienne avant 6h du matin, et ma mère ne se rendrait compte de rien. Et voilà comment j'ai fais la pire connerie de ma vie.
Le lieu où se trouvait dans le centre-ville, et on a mit du temps à trouver. On a quand même trouvé assez facilement, rendu dans le centre-ville. En haut d'un immeuble on a vu des lumières à travers des fenêtres, une musique très forte. On est donc rentrée dans l'immeuble, où la porte qui normalement devait s'ouvrir avec un code était grande ouverte. Certaines personnes traînait dans le hall, quelques couples, des amis qui discutaient fumaient ou buvaient une bière.
Un groupe cela dit retenait mon attention. Un groupe d'au moins 6 ou 7 personnes, essentiellement des punks. Ils m'effrayaient un peu je dois dire. On m'avait raconté tellement de choses sur eux, comme quoi c'était des gens très violents qui aiment la bastion et la bière. Eux c'étaient vraiment des vrais punks, du moins dans leurs looks, ils y étaient à fond!!!
Alors que mon regard ne pouvait se détacher de ce groupe si étrange pour moi, Angelika, elle, m'emmenait en haut, vers l'appartement. Je montais l'escalier sans regarder ce que je faisais, trop hypnotisé par ce groupe. Quand je détourna enfin mon regard, on se retrouvait devant une porte bordeaux.
La musique me rendait déjà sourde, malgré que la porte soit fermée? Ce n'était même pas la peine de frapper ou de sonner, personne ne nous aurait entendu, on ne sait donc pas gêner, et on est entrée.
La musique techno: « BOUM BOUM BOUM »me rendait sourde. Le grand brun apparut comme par magie:
« Hey les filles! Vous êtes venues alors? Comment ça va?
- Super, cette musique, elle déchire!!!
- N'est ce pas? C'est mon frangin qui fait le DJ, il est trop bon! Tu veux un verre, euh... Angelika, c'est ça?
- Oh, Nina tu te rends compte?! Il se souvient de mon nom! »
C'était officiel, ma cousine était amoureuse, pour qu'elle soit devenue aussi débile en à peine une demi-journée et surtout en présence du garçon en question, ça ne peut être que ça!
« Oui,c'est ça.
-Alors ça te dis un verre? »
Et voilà, ils sont partis me laissant seule et abandonnée à mon propre sort. Comme je ne savais pas quoi faire et que j'avais faim, je me dirigea vers le buffet, une simple table recouverte de papier blanc. Il faisait très chaud ,les danseurs se donnaient à fond sur la piste. Parmi la foule, j'aperçus Angelika et son beau gosse collés l'un à l'autre. Ils me faisaient pitié, les pauvres. Surtout elle, qui ne faisait que rigoler à des blagues débiles qu'il lui chuchotait à l'oreille. Du moins je supposais que c'était des blagues. Ou pire, du foutage de gueule. J'en reviens donc au buffet: cakes, bonbons, amuses-gueules, bières et autres alcools, rien ne manquait. Alors que je me servais, une main se posa sur mon épaule, qui me fit d'abord sursauter, puis je me remis de mes émotions quand je me retournais vers mon nouvel interlocuteur. C'était le garçon de l'après-midi même, le gars super timide. Il venait savoir si je ne m'ennuyais pas trop:
« Je m'emmerde comme un rat mort , je déteste la techno ainsi que l'alcool, mais si tout va bien.
-Moi non plus ce n'est pas trop mon style la techno, mais c'est Tobias qui organisait la soirée, je n'ai rien à dire. Moi c'est Anton.
-Nina. »
Ainsi Anton lui n'était pas désagréable, il était même plutôt gentil. On a discuté je ne sais combien de temps devant ce buffet de nos goûts, de nos problèmes avec les darons, de tout quoi! Et je me suis rendue compte qu'en plus de la timidité et de la hauteur, on partageait d'autres points en commun. Je m'étais fais un nouveau copain, et j'étais contente. Plusieurs chansons du moment passaient, jusqu'à ce slow, un slow de Scorpions, très connu. Des centaines de couples se sont sûrement formés su ce slow, comme des centaines d'autres vont se formés.
C'est aussi ce que c'est dit Anton, prenant son air de Petit Prince... Il m'invita à danser.
Danser un slow! Aucun garçon ne m'avait invité à danser! Surprise au début, mais tellement heureuse qu'on m'apporte tant d'attention, que je me suis surprise d'accepter sa proposition.
Il me prit la main pour m'emmener sur la piste. Mon premier slow... C'était presque irréel pour moi. Je me laissais bercer par la voix du chanteur, puissante et en même temps envoûtante.
Les couples allaient et venaient sur la piste... J'étais si bien, si heureuse... Il passa trop vite ce slow.
C'était une super expérience, et ça ferait toujours une anecdote à raconter à Angelika. D'ailleurs où elle était?
« Tu n'as pas vu m...
- Désolé Nina, il va falloir que je te quitte quelques minutes, je n'en ai pas pour longtemps, t'inquiètes! »
Il me laissa donc comme ça, seule. Quand il partit, engloutit par les danseurs, il me semblait inquiet, nerveux, je ne comprenais pas pourquoi il était dans cet état. Il me laissa devant le buffet, le même devant lequel nous avions fais connaissance.
Puis je le revis soudain, dans mon champ de vision. Il avait un grand sourire de benêt sur le visage, ses yeux partaient dans tous les sens. Il y avait quelque chose d'anormal. Il n'était pas comme tout à l'heure, ses yeux n'avaient plus de pupilles. Un comportement bizarre, des pupilles en tête d'épingles... Il avait pris de la drogue!
Soudain, il me faisait peur, il n'était plus le même et je dois bien l'avouer... J'avais peur qu'il me prenne et me viole! Si ça se trouve, il s'était shooté pour se donner du courage... Il me faisait tellement peur que je me suis enfuie, comme une lâche.
Ce n'était plus que la seule obsession que j'avais: partir de cette barque maudite avant que ma mère ne rentre de son boulot.
Tant pis pour ma cousine, elle réussira bien à revenir toute seule. Les escaliers que j'avais emprunté il y a à peine une heure, désormais je les dévalais à toute vitesse. Je manquais même de tomber rendu à la dernière marche , mais des bras me rattrapèrent au vol.
Un T-shirt déchiré d'un peu partout avec le symbole « Anarchy » peint en blanc sur le tissus noir m'apparut. Je leva mon regard vers celui qui m'avait empêché de faire une mauvaise chute et de me retrouver à l'hôpital avec mensonge à la clé pour ma mère.
La personne me fit un sourire. Ses yeux étaient maquillés «à l'arrache», un iroquois long d'au moins cinq centimètres rose chewing-gum. Ses ongles étaient assortis à la couleur de ses cheveux, mais étaient écaillés à certains endroits. Ses bras ornés de bracelets en cuir, elle me fit un petit sourire. Elle était filiforme, et n'avait pas beaucoup de poitrine. Je pensais que c'était une fille mais j'avais un doute, soudain. Ce n'est que quand il se mit à parler que je compris qui il était vraiment:
« Rien de casser?
- Non merci.
- Pourquoi tes yeux brillent-ils?
- Rien je... Je suis juste très fatiguée, je vais rentré chez moi.
- Reste quelques minutes, tu n'es pas pressée non? »
Son sourire m'a malheureusement forcé à dire non, et de rester. Il me semblait gentil et sympa. J'avais comme une envie poussée de mieux le connaître. Nous restâmes dans le hall, et m'a présenté à son groupe d'amis: tous des punks. On parlait, on riait, l'ambiance était très bonne.
Joan, c'était le nom de mon punk, sortit soudain un petit paquet d'herbes. je me doutais bien que ce n'était pas du tabac mais une drogue illégale comme du hach ou du cannabis. C'était le monde à l'envers. Il y a à peine une heure, j'étais effrayé par un mec qui s'était drogué, et désormais, c'était à moi d'y passer? J'aurais pu dire non, mais j'étais tellement fascinée par cette herbe. je voulais savoir quelles effets elle pouvait me faire, juste une fois...
C'est Joan qui prépara le joint collectif, et lui aussi qui tire dessus en premier. Moi j'étais toujours aussi fascinée par le joint et la fumée qui sortait de la bouche de Joan. Tout le groupe restait sans haleine:
« C'est de la bonne. »
Puis il me tendit le joint. Je n'avais jamais fumer, même pas une cigarette, et j'avais un peu honte de passer pour une cruche devant ce groupe d'habitués du joint. Ca ne devait être pas bien compliqué!
J'avançais doucement le joint vers mes lèvres, avant de « tirer » dessus, respirai la fumée. Je toussais un peu, mais ce n'était pas violent, tout comme les effets du cannabis. Cela ne me fit rien. Nada. Enfin au début.
Le joint tournait, je ne me souviens pas combien de fois j'ai tiré. Mais plus je tirais, plus les effets se faisaient ressentir: je riais pour un rien, je voyais l'iroquois de Joan changé de couleur! Il passait du rose au orange fluo, puis en rouge, puis en bleu, en vert... Je me sentais bien.
C'est le dernier souvenir que j'avais eus de la fête, car lorsque je me suis réveillée, j'étais dans ma chambre, chez moi. Angelika était à côté de mon lit, ma mère était rentrée depuis longtemps et était en train de dormir comme un bébé après une dure nuit de travail. J'avais peur qu'elle se soit rendu compte qu'on s'était foutu de sa gueule avec ma cousine, mais elle lui a raconté un crac dont elle a le secret.
J'appris, entre deux « accidents », j'avais vraiment mal au ventre la suite de la soirée. Voyant que je ne me relevais pas, Joan s'est inquiété. Un de ses amis lui a dit que je n'étais pas venue seule et lui à décrit ma cousine. il a dut nous voir quand on est arrivée. Bref, Joan est partit chercher Angelika, là haut. Ils m(ont ramené tous les deux dans un piteux état.
J'avais toujours mal au ventre, comme le premier jour de mes règles, un mal de tête comme un lendemain de cuite. Je m'étais jurée que c'était la dernière fois que je toucherais à la drogue. Je n'ai pas tenu cette promesse.
Malheureusement, je n'ai pas revu Joan depuis ce soir-là, il me manquait, j'étais sûre que cela aurait pu être un ami formidable... Il m'aurait peut-être aussi aidé à ne pas aller plus loin que le joint.
Peu de temps après ce soir-là, je suis rentrée dans un groupe d'autres punks, qui eux étaient accros aux drogues durs. Évidement je n'ai pus résisté. J'ai recommencé à fumer le joint, mais ce groupe était pour moi le père que je n'avais eus, il m'apportait la force, il me rendait fière...
Puis est venu, le jour où j'étais obligé de fumer le joint non par plaisir, mais bien par besoin! Mais j'aimais tellement mon petit joint par jour que je m'en foutais.
Mon groupe justement m'a poussé à voler du fric à ma mère. C'est là que j'ai commencé à aller voir Granda, pour ma drogue. Je n'ai pas eus besoin de mon « super groupe d'amis » pour me shooté ensuite à l'héro... Non, j'y suis arrivée seule, comme une grande!
Mais avant il y a eut la cocaïne. Un rail tous les deux jours pour tenir. J'avais 15 ans. Je n'écoutais plus en cours, je n'étais pas concentrée, ma moyenne baissait, ma mère ne comprenait pas pourquoi... Elle pensait que je faisait une dépression, me donnait des vitamines à avaler. la pauvre, si elle savait.
Quand je pense aujourd'hui que j'ai arrêté pendant toute une semaine à cause d'un maccabé. Une fille de 16 ans, retrouvée morte dans les toilettes d'overdose. J'avais juste eus les jetons. Les tremblements et les douleurs abdominales m'étaient tellement insupportable que j'ai craqué, encore une fois.
Ce jour-là, je savais que j'étais une junkie. Je ne pouvais voir la vie sans drogue. Je savais que de toute façon, je finirais comme l'autre fille: morte d'overdose dans l'anonymat.
Ce jour-là, j'ai demandé de l'héroïne et une seringue à Granda. Il y a 3 mois. Le 28 juillet. Le jour de mes 16 ans.
1. FictiOn-TOkiO-HOtel901 le 08-06-2009 à 12:30:12
Oh punaise ! Le chapitre qui fou la chair de poule quoi.
La fin du chapitre est tout simplement géniale. En fait, elle avait pas tant de raisons que ça de se droguer. Mais c'est vrai qu'en trouvant un groupe d'amis ça l'a poussé à continuer puis peu à peu elle s'est dit que c'était plus assez.
C'est surement pour retrouver de la confiance en soi. En tout cas c'est très bien écris. Son histoire est assez triste...
Vraiment j'ai beaucoup aimé ce chapitre.
Bisous
Night
PS : peux-tu me prévenir de la suite ?! Toujours sur mon adresse de FictiOn-TOkiO-HOtel901. Enfin si tu peux bien entendu ^^.
2. xxtokio-hotel-fiction-xx le 07-07-2009 à 14:13:19 (site)
Très bon choix de chanson =).
C'est marrant on dit toujours que c'est des drogués les punks, tout le monde a de ces clichés sur les punks sérieux !
Ah le slow de Scorpion : Still Loving You, non ? J'adore ce groupe. Ma mère aussi d'ailleurs, elle en est fan on pourrait dire.
Il faut pas se fier aux apparences. Ca arrive tellement ces choses-là. J'étais sûre qu'il lui était arrivé ça.
Ca arrive de plus en plus. Les jeunes veulent faire comme tout le monde, pour s'intégrer.
Puis après on regrette ça c'est clair. Mais on grandit avec nos erreurs.
T'as vraiment très bien écrit ce chapitre, tu pouvais pas faire mieux. Et je pense que c'était l'un des plus importants.
Et puis comment tu l'as écris, c'est superbe, c'est un chapitre mais on sait très bien que c'est un monologue, qu'elle raconte son histoire à Bill. Vraiment c'est génial.
3. marleen le 04-08-2009 à 16:03:11 (site)
Merci pour tes si gentils messages, ma chère Marion.
Wahou, quel chapitre prenant et effrayant... Mais le pire c'est que ça fait partie du quotidiens de certaines personne.
Félicitation tu as vraiment une plume en or.
Je te fait pleins de gros bisous et te dit @ très bientôt
Les larmes de Nina coulent depuis une éternité sur ses joues devenues rouges de rage, de tristesse, voire de honte. Mais ces larmes ne sont rien pour elle, elles ont tellement coulé que pour elle cela n'a plus d'importance, c'est devenu comme une habitude, c'est vital.
C'est ça, être triste et pleurer comme une femme enceinte est devenu vital.
Mais un nouveau sentiment la prend soudain, comme une vague lors d'un tsunami. Un sentiment qui est ressortit du plus profond de son coeur... Peut-être pas un nouveau sentiment, mais un sentiment caché depuis deux ans. Un sentiment que non seulement le coeur peut ressentir, mais également chaque membre qu'on appelle le soulagement. Ce soulagement, ce sentiment, elle l'apprécie plus que tout.
Ce garçon dont elle ne connaît rien, elle lui déballe son histoire de son entrée dans les flammes de la drogue et de la dépendance. Il ne l'a pas coupé, il ne l'a pas interpellé, il ne l'a pas jugé sur ces actes de son passé. Il reste là, les mains sur les genoux, n'osant même pas poser un doigt sur les joues humides de la jeune fille. Non... Il l'a prend dans ses bras! Sans même se demander si elle le repoussera ou non. Il était tout simplement heureux. Heureux que sa nouvelle amie lui avoue son lourd secret...
Elle, elle se laisse bercer pas le battement anormalement accéléré de Bill.
Peu importe, cela fait tellement de bien d'être auprès de quelqu'un , comme maintenant, surtout quand c'est auprès d'un garçon aussi mignon... Mais qu'est ce qu'elle raconte? Bill n'est qu'un copain, rien de plus. Ou si, justement, peut-être plus... Il est depuis la fin de son récit, son confident.
Même quand elle pleure, elle est belle... Mais il ne supporte pas de voir de si jolies yeux baignés de larmes. Et son coeur dès qu'elle colle son oreille contre son torse, qui ne cesse de battre un peu plus, encore un peu plus...
Un bras passe derrière son dos, pour l'entourer comme un serpent autour de sa proie... Son coeur ne va pas tarder à exploser dans sa poitrine. Nina le sert contre elle, comme un gros ours en peluche. Ses pleurs cessent, elle a moins chaud, un léger sourire apparaît sur son visage. Apaisée, elle se laisse allé pas la respiration de Bill.
C'est si bon... Dans ses bras, Nina n'est plus une prostituée, elle n'est plus une junkie, elle est juste Nina. Juste elle.
Elle semble même être une petite fille perdue, dans une forêt.
Ils restent ainsi, pendant une minute, une heure, une éternité... Dans ce genre de moment, on ne se rend pas compte du temps qui passe. On sent fout même, tant qu'on est avec cet être à la fois étrange et beau. Les clients passent, entrent, sortent. Victoire prend des commandes, Roberta sert des bières, le jude-box passe des musiques à tue-tête... Tandis que Nina s'est assoupie dans ses nouveaux bras.
Quel endroit bon et doux pour dormir. Dans ses bras elle fait un rêve. Un rêve rempli de de féerie, de fantastique... Un monde sans guerre, sans haine, sans pouvoir... Sans drogue. Un rêve irréel, impossible. Comme les Anarchistes, elle rêve d'un monde meilleur pour le futur, elle veut voir ce monde se lever devant elle... En attendant, elle l'imagine, et en rêve, sachant très éperdument qu'elle sera pour la vie qu'une putain de junkie...
Peu à peu ce monde s'efface et le T-shirt de Bill lui apparaît... Puis les yeux de Bill apparaissent à leurs tours. Rien que son regard lui sourit.
Ses lèvres à elle lui sourient à leurs tours. Il est tellement beau, une de ses mèches tombe sur son oeil, le rendant borgne. Ce nouveau visage inattendu rend le rire à Nina laissant Bill dans l'incompréhension:
« Pourquoi tu rigoles, maintenant?
-Rien... C'est juste ta tête qui me fait marrer. »
Se mettant plus à son aise, Nina plonge ses yeux envoûtants dans ceux de Bill, plongeant dans le bleu de ses yeux. Jamais le bleu ne lui a fait autant d'effets. La main droite de Nina se dirige doucement vers la petite mèche noir rendant la peau du chanteur encore plus pâle qu'elle ne l'est déjà. Ainsi, Bill retourne son regard rieur et doux à la fois. Nina brise le silence:
« Tu es quand même plus beau comme ça. »
Il ne peut s'empêcher de sourire... Et de rougir! Cette fille le rend vraiment dingue! Lui qui pourtant ne croit pas au coup de foudre, le voilà toucher par la flèche de Cupidon depuis qu'il LA vu, sur son bout de trottoir. Son corps était vulgaire, mais son visage, et surtout ses yeux , reflétait la naïveté et l'insouciance d'une petite fille. Cette petite fille qui se retrouve devant lui s'avance doucement vers son visage pour déposer un baiser sur sa joue qui s'enflamme encore plus. Ce petit baiser qui n'a duré que 2 secondes pour lui paraissait 2 secondes de bonheur, si belles...
La petite fille après ce geste de tendresse le serre dans ses bras, fort, aussi fort que ses petits bras peuvent le serrer. L'odeur du savon sur sa peau ressort quand Bill se retrouve le nez dans son cou. Sa petite voix lui parle:
« Merci... Merci de ne pas me juger, et merci de m'avoir écouter »
Que peut-on répondre à de si jolies mots? Que peut-on faire devant des yeux remplis d'espoir, comme les siens? Rien.
On ne peut rien faire, à part les sentir rentrer en soi, nous réchauffer le coeur. Il n'y a pas de plus belle chaleur que celle-ci:
« J'aimerais rentrer maintenant. »
Comme envoûté, Bill se laisse guidé par la douce voix de Nina et se lève. Elle se lève à son tour. Le jude-box en est à son énième chanson dépassé. Les deux jeunes gens sortent du pub d'une démarche assuré, sans jeter un seul coup d'oeil à personne, restant neutre.
La lumière du jour leur réapparaît, mi aveuglante. Du même pas, ils retraversent le centre-ville où la population s'est entassée, mais où les magasins n'ont pas bougé.
Restant toujours de marbre, n'échangeant aucune parole, ils continuèrent de marcher ainsi, jusqu'à la voiture luxueuse de Bill.
1. FictiOn-TOkiO-HOtel901 le 15-06-2009 à 21:21:02
Kikoo ^^
J'ai écouté toutes las chansons que tu avais mises et je trouve que toutes vont à merveille avec tes chapitres ! Bravo !
Ce chapitre est très bien. La complicité de Bill et Nina est plus palpable. Plus physique dans un sens pour eux mais pour nous c'est plus concret, moins discret et tellement beau.
C'est bien beau de se confier mais comment vont-ils combattre la drogue ?!
Il me tarde aussi de voir la rencontre de Nina avec les autres membres du groupe ^^.
Bisous
Night
2. xxtokio-hotel-fiction-xx le 07-07-2009 à 14:34:34 (site)
Il se passe moins de choses dans ce chapitre mais il est quand même utile... Ca nous permet de voir comment Bill a réagi puis elle aussi. Et c'est évident ils sont fait l'un pour l'autre.
Bill est mignon dans son rôle de timide et vraiment tu écris super bien. Tu compare tellement bien Nina. Une petite fille ^^, innocente.
Bill va l'aider à arrêter la drogue et surmonter cette phase. Ca sera dur, évidemment. Mais elle réussira grâce à lui, à son regard, à ses paroles. Et j'ai hâte de lire les rencontres avec le reste du groupe =). J'aimerais bien voir la réaction de Tom... Je vais y aller de ce pas (parce que je peux, n'est-ce pas géniale ça ? x))
Kabinette Der Sinne, Lacrimosa
A peine Nina s'est elle allongée sur le lit qu'elle part dans un profond sommeil. Tous ces événements, ces confidences et la foule lui étaient montés à la tête. Une grosse migraine s'est formée au niveau de son front. Une bonne sieste lui fera le plus grand bien.
Elle vient juste de fermer la porte de chez « elle ». elle a besoin de repos, ce qui est compréhensible. Tant qu'à faire, autant sortir un peu au lieu de rester renfermer dans l'appart.
Bill ressort donc dans la cour où est garé sa voiture direction: les centres commerciaux.
Les blousons de cuir, les slims en jeans ou même les bijoux n'arrivent pas à distraire Bill. Lui qui pourtant est toujours comme un gamin dans un magasin de jouets à la période de Noël, il n'arrive pas s'enlever de la tête ce qui s'était passé la matin même. Ce peut-il que les révélations de Nina le tracassent tant? Après tout, ce serait logique.. Apprendre qu'elle se drogue depuis l'âge de 14 ans, ça fait un coup quand même!
Cette révélation, c'est comme irréel, ça n'arrive que dans des films. Alors, quand la réalité dépasse la fiction, ça déstabilise.
Autant ne pas traîner dans cet endroit. Autant rentrer à la maison, de plus il commence à se faire tard... les autres vont s'inquiéter.
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Ellipse de quelques heures...
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23h30. C'est l'heure à laquelle Nina « ose » enfin regardé l'heure sur son portable. Car depuis une bonne dizaine de minutes, elle ne fait que trembler, elle a chaud, elle a froid, les symptômes d'une grippe... Elle sait pertinemment que ce n'est pas une maladie qu'elle a attrapé, mais une dépendance... Sa dépendance à l'héro se fait ressentir, ce soir à 23h30... Elle a déjà eut des crises, comme celle-là, mais jamais d'aussi violente. A chaque fois, elle les calmait avec un peu de drogue, et hop! Finis! Mais plus les secondes, les minutes passent plus les tremblements deviennent intenses, sa transpiration augmente... Elle commence à avoir mal aux muscles, aux os... Bill, que fais-tu?
Bill, justement, n'arrive pas à trouver le sommeil lui non plus. Son portable affiche 23h35. Son corps, son esprit sentent que quelque chose ne va pas, comme un pressentiment...
Quand son frère ne va pas bien, lui même ressent le même sentiment. Avec la peur que son frère ne se sente pas bien, Bill décide de se lever enfin de son lit. Malgré que sous ses couvertures, il crevait de chaud, là, des sueurs froides partent de ses jambes pour remonter jusqu'à son torse et sa nuque. Il ramasse son vieux slim en jean blanc qu'il porte depuis la veille, qu'il a abandonné depuis quelques heures, l'enfilant à nouveau. Restant torse nu, il se dirige vers la porte crème qui ouvre sur la salle de bain commune aux quatre colocataires. Une salle de bain simple, équipé d'une petite douche d'un lavabo et de toilettes. Un peu comme la salle d'eau de Nina, en moins « kitch ». On voit bien que cette salle de bain ainsi que le reste de l'appart, et probablement de l'immeuble ont été retapé. Nouvelle mode, nouvelle déco, nouvelle vie. En deux enjambées, le chanteur se retrouve devant la porte blanc cassé, là où son frère est peut-être en train de souffrir.
Il ouvre la porte, doucement... Pour constater son jumeau sur son lit, les dreads détachées et ronflant du tonnerre. Ce n'était qu'une appréhension ridicule. Son frère dort comme un bébé, et sans soucis... Contrairement à lui.
L'odeur des Gauloises dans la chambre de son frère est vraiment pesante, elle donne même envi à Bill de s'en griller une... Cette odeur de nicotine, on n'y résiste pas . Lui qui pourtant n'apprécie pas trop les Gauloises... Il préfère de loin les Malboro...
Peu importe, il faut qu'il sorte fumer une cigarette, que son stress redescende.
Il respire profondément l'air frais, perché sur le balcon de sa chambre tout en tâtant sa poche droite, gauche, et sorte son paquet de Malboro. Il prend une cigarette, l'a porte à sa bouche l'allume, et profite de la nicotine intense que lui apporte cette cigarette.
Une bonne bonne bouffée de goudron, de monoxyde de carbone et autres saloperies aux noms scientifiques dont lui-même ignore l'existence, lui il en est accro. En faite, il est comme Nina. C'est un junkie.
Tous les fumeurs, tous les alcoolos sont des junkies. Et pourtant même ces gens-là voient d'un mauvais oeil les toxicos... Pauvres ignorants!
« Bill? »
Retournant précipitamment la tête vers son interlocuteur qu'il pensait être son frère, il aperçoit une tête blonde aux cheveux courts et en bataille, une paire de lunettes noire posée sur le nez. Ce n'est que son ami de longue date, Gustav, qui lui non plus ne trouve pas le sommeil.
« Qu'est ce que tu as?
-Oh rien, je n'arrivais pas à dormir, c'est tout.
-Comment ça se fait que tu es entré dans notre chambre, alors? »
Il faut savoir que faute de place et de chambres, les quatre garçons devaient faire des concessions. Ainsi, n'ayant que trois chambres, ils changeaient régulièrement de chambres et se retrouvaient seul ou à deux dans une chambre. Ce coup-ci, Gustav dormait dans la même chambre que Tom:
« Excuse-moi de t'avoir réveillé...
-Oh, tu ne m'as pas réveillé, moi non plus je n'arrive pas à dormir. Cette chaleur! On se croirait en Espagne au mois de Juillet! »
La tête blonde s'approche de son grand ami, et s'accoude sur la barre du balcon.
« C'est ton tatouage qui te titille, petite nature? »
Il n'avait même pas pensé à ça. Son quatrième tatouage, tatoué sur le côté gauche de son buste, parfois lui fait mal, en effet. Son pansement assez imposant fait plus penser à une blessure de guerre qu'à un tatouage.
Sa cigarette entre ses doigts fins continue de se consumer doucement, sans qu'il l'a porte à ses lèvres.
Assise sur son lit, la tête entre les mains, essayant à se que ces tremblements cessent enfin, Nina tente de se calmer.
Soudain, elle a soif. Très soif. malgré ces crampes à l'estomac et ses tremblements intenses, elle ne lâche pas prise, elle se lève tout doucement, comme pour évaluer si ses jambes peuvent encore la porter.
Le miracle se produit et elle reste debout. Un pas, un autre, puis encore un autre... Mais elle n'arrive pas à faire le quatrième.
Elle s'effondre, comme le comédien Français de la Renaissance sur sa scène chérie. Ses jambes l'ont lâchée à jamais avec comme adieu ses douleurs atroces de crampes. Ces crampes deviennent de plus en plus forts, à leurs tours, ses jambes tremblent. Elle n'a pas mériter ça... Ou peut-être que si. Peut-être que le Diable se moque d'elle, en la voyant aussi pitoyable.
Les cris de détresse et de souffrances sortent de sa bouche, les larmes chaudes coulent en abondance sur ses joues.
Elle souffre horriblement:
« Bill... Aide-moi... »
« Qu'est ce qui te tracasse tant alors?
-Je dois t'avouer que je n'en sais rien.
-Tu sais Bill, je ne te force pas, mais tu sais que si tu as besoin... »
Gustav est un véritable ami, Bill le sait bien... Mais mieux ne vaut-il pas lui parler de Nina tout de suite... Nina?!
Mais c'est vrai! Si ça se trouve, ce sentiment de mal-être n'était pas destiné à son frère mais à...
« Ne bouge pas d'ici, Gus, je... Il faut que je sorte je reviens tout de suite!
-Quoi, mais pour... »
Le pauvre batteur reste dans l'incompréhension totale, tandis que Bill, chopant un T-shirt au passage et l'enfilant à la va-vite, sort en trompe de sa chambre, fonçant dans le couloir et ouvrant la porte à la volée. Peu importe s'il réveille les autres Nina est peut-être en danger.
Après son appart, le voilà qui dévale les escaliers quatre à quatre quitte à se casser une jambe. la hall d'entrée se trouve enfin devant lui. il n'est plus très loin, maintenant. Encore quelques marches, et la vieille porte se trouve enfin devant ses yeux. Enfin.
Il colle son oreille contre la porte, et entend les plaintes de douleurs de Nina. Forcément, il a oublié ses clés. Quel con!
« Nina!!! Répond-moi, Nina ouvre-moi!!! »
Sa prière est enfin exhaussée... Le bonheur s'envahit d'elle, lui faisant oublier pendant quelques secondes ses courbatures extrêmement douloureuses et ses tremblements intenses.
Les crampes rendent prisonnières les jambes de Nina, ne peuvent l'emmener jusqu'à la porte. De nouveau, elle s'affole, ses membres lui faisant deux fois plus mal. Elle arrive à retrouver sa voix:
« Je ne peux pas... J'ai trop mal... »
Comprenant que la situation est grave, Bill cherche une situation miracle pour pouvoir aider son amie. Il n'y a aucune fenêtre dans la petite cave, la seule manière de rentrer et la porte. Sans les clés, c'est impossible de renter. Pas le choix:
« Gus? »
Le garçon blond passe la tête au dessus des escaliers, tout en bas, se trouve son ami, la peur règne sur son visage:
« Qui y a t-il?
-J'ai besoin de toi. »
« Hôpital Wilhelmsburger Krankenhaus, j'écoute?
-Bonsoir Madame... J'aurais besoin d'un médecin en urgence... J'ai une amie qui se sent très mal.
-De quoi souffre t-elle? »
Gustav, le portable collé à l'oreille, observe comment se sent Nina... Pas très bien en faite, depuis tout à l'heure. Il est encore un peu choqué par sa présence. Lorsqu'il est arrivé avec le trousseau de clé que Bill lui avait demandé, et qu'il découvrit cette jeune fille fragile, en sueur et tremblante comme une feuille, jamais il n'aurait imaginé qu'une droguée se trouvait dans la cave de leur immeuble. De suite, Bill lui avait tout raconté. Tout en aidant la jeune fille, voyant si elle allait bien, si elle était encore consciente, il lui avait expliqué comment il l'avait connu et qui elle était.
Depuis 5 bonnes minutes, elle est au dessus de la cuvette de ses toilettes en train de vomir. Bill à ses côtés la retient par les épaules en lui frottant le dos, pour lui apporter un soutien.
« Comment elle va?
-Elle continue de trembler et maintenant, elle vomit du sang »
Le jeune homme fait donc la liste des symptômes au téléphone de ce que Bill venait de lui dire, la secrétaire médicale lui promet de lui envoyer un médecin urgentiste dans le quart d'heure suivant. Il donne l'adresse, où un garde du corps viendra lui ouvrir:
« Bill...
-Oui? Qu'est-ce que tu veux?
-J'ai soif...
-Ne bouge pas.. Gus, prend ma place. »
Bill joint le geste à la parole, laisse Nina au dessus de ses toilettes. Gustav ne sait pas comment s'y prendre. Après tout, il ne connaît pas cette Nina, il ne sait comment réagir, comme ELLE va réagir. Asseyant malgré tout d'être amical, il pose une main sur une des épaules de Nina. Aussitôt, ses tremblements cessent, aussitôt, elle se sent mieux.
Une main magique vient de se poser sur son épaule. Elle ne peut pas lever la tête, son mal de crâne ne l'autorise pas. Elle reste donc là, toujours à genoux... Devant un autel fort étrange.
Bill revient auprès d'elle pour lui apporter son verre d'eau. Elle boit, puis crache pour enlever ce goût infecte de sa bouche.
Gustav, quant à lui, retrouve sa timidité maladive, regardant ses mains, sans rien dire...
« Ça va mieux?
-Oui... Ça va mieux merci. »
TOC TOC TOC
Des coups violents se font retentir à la porte. Gustav trouve dans cette ironie du sort une excellente raison pour sortir de la salle de bain ,et laisser les deux autres... Seuls.
La porte s'ouvre sur Tobias, l'un des gardes du corps les plus importants et l'un des plus proches du groupe. Le garde du corps a ce qu'on peut dire « la gueule de l'emploie »:
Foutu comme une armoire à glace, avec un bon mètre 90, à côté le batteur n'est rien. Le pauvre est obligé de lever la tête s'il veut espérer regarder l'homme dans les yeux. De sa voix grave et rauque à en faire trembler le sol, Tobias s'étonne:
« Tiens! Toi aussi t'es au courant?
-Au courant de quoi?
-Ben tu sais bien... Si t'es là, c'est bien qu' tu sais pour le p'tit secret de Macky!
-Tu parles de Nina?
-Oui c'est ça... Nina. Il parait que j'suis le seul à le savoir! » dit-il très fière de lui. Tobias est là depuis le début. C'est quelqu'un de confiant, de sympathique et un bon confident. Avec lui, un secret est bien gardé:
« Que ce passe t-il Tobias? »
-Oui je voulais vous prévenir, Macky et toi, qu'une voiture d'ambulance est devant la grille... J'ouvre ou j'ouvre pas?
-Tu peux ouvrir Tobias. Ça doit être le docteur. »
Gustav se retourne vers Bill, qui venait de lâcher cette phrase, Nina dans les bras, comme si tout était normal.
Nina, quant à elle, au contraire n'est pas rassurée et très mal à l'aise. Ses jambes refusent toujours de lui obéir, d'où le faite que Bill l'a porte dans ses bras.
« Ma'mseille, Macky. »
La timidité envahit encore Nina. Déjà se retrouver à moitié paralysée et portée comme un enfant n'est pas une situation des plus indélicates, mais quand ce sont 3 paires d'yeux qui vous observent dans cette situation... C'est très gênant!
« Bill? Ça te dérangerait de me poser maintenant?
-Oh oui... Bien sûr »
En la déposant sur le lit, ses cheveux corbeau retombent sur son visage, cachant ses joues devenues rouges... Tout comme ce matin. Les yeux de Nina croisent ceux de Gustav, ils échangent tous deux un regard complice et amusé. Quant à Tobias... Il a disparu. Probablement partit chercher le médecin.
1. FictiOn-TOkiO-HOtel901 le 21-06-2009 à 18:59:02
Kikoo
La chanson va très très bien avec et la photo encore plus.
Gustav est adorable ! Je suis contente, ils ont l'air de s'entendre lui et Nina.
La pauvre, elle est dans un sale état. J'espère que cela va s'arranger. Parce que là c'est pas supportable pour elle.
Tobias à l'air d'un gros doudou ^^ XD. Super la comparaison . C'est coll que Bill ait pu se confier à lui. Et je comprends trop la gêne de Nina face à tout ce monde qui la regarde.
Vivement la suite ^^.
Bisous
Night
2. marquise-sombre le 02-07-2009 à 08:06:02 (site)
Hello ma chère Marion
N'arrivant plus à dormir à cause de la chaleur, je me suis levée tôt ce matin et j'ai eu envie de me plonger dans ton histoire.Je l'ai lu jusqu'au dernier chapitre, c'est prenant, émouvant et bien écrit, on a envie de savoir la suite ! Et quelle bonne idée de mettre de la musique avec les chapitres, cela donne une certaine dimension.
J'espère que tu as pas mal de lecteurs.J'ai constaté que la plupart des gens n'aiment pas lire et c'est dommage car ils passent à côté de talentueux auteurs et de belles histoires, tant pis pour eux !
Au fait, as-tu lu mes poèmes, mes contes et mes nouvelles ? ils sont dans mon blog "ombelline".J'aimerais avoir ton avis...
Passes une agréable journée, ma belle, et gros bisous de mon compagnon et moi.
révérence de Marquise sombre
3. calich le 02-07-2009 à 17:38:39
ton histoire est très prenante j'ai tout lu d'un coup tellement elle est prenante ...
j'adore
je voudrai savoir kan tu écrira la suite je suis si impatiente
4. xxtokio-hotel-fiction-xx le 07-07-2009 à 14:51:36 (site)
Tu t'y connais en marque de cigarette dis-donc lol.
J'aime bien Gustav, il doit être un bon copain =).
Cette chanson va très bien avec le chapitre... Je sais pas comment tu fais pour que ça soit complètement en parallèle.
Ah pas mal d'avoir fait référence à Molière XD.
Whouah, t'es pas mal renseigné, j'ai l'impression d'y être. Elle doit souffrir sérieux. Là c'est plus la peine de tout cacher...
5. langegothik le 18-08-2009 à 19:24:38 (site)
et bien je peux te dire , chapeau bas , tu as une façon d'écrire magnifique et je t'encourage à continuer car tu sais tenir en haleine , bravo , bisous
Commentaires
1. xxtokio-hotel-fiction-xx le 06-04-2009 à 16:20:53 (site)
Bill le sauveur ^_^.
Je croyais qu'il allait être plus effrayé. Et il est courageux pour la seringue, j'ai déjà regardée un reportage sur les gens qu'avait des phobies et c'est hallucinant, maintenant qu'il a fait ça, il va peut-être plus en avoir peur ^_^.
C'est marrant dans les fics, souvent y a Bill qui porte une fille et ils disent toujours qu'il peut la porter même s'il est maigre. Moi je crois pas qu'il peut porter plus de 40kg x).
Bisous, j'adore ta fiction.
Marie.
2. FictiOn-TOkiO-HOtel901 le 08-06-2009 à 11:57:08
Je ne pensais vraiment pas qu'il réagirait comme ça. Je pense qu'il va prendre les mesures nécessaire pour qu'elle ne recommence pas.
Mais en même temps si on imagine sa vie de merde, on peut essayer de comprendre pourquoi elle a fait ça. Bill peut être très compréhensif je pense ^^.
Bisous
Night